Pour inaugurer cette nouvelle maquette, nous vous proposons de redécouvrir l'Arctique sous la plume d'Eric Canobbio, maître de conférences en géographie à l'Université Paris 8. Ces espaces moins englacés, plus habités, plus urbanisés même qu'on l'imagine souvent, ont été mis sous le feu des projecteurs par un phénomène global : le réchauffement climatique. Aujourd'hui, on parle davantage de l'Arctique comme d'un nouvel espace de transit pour le commerce mondial ou comme d'un gisement potentiel d'énergies.

Les nations riveraines de l'Arctique se disputent ce territoire qui, libéré des glaces, recèle un potentiel énergétique et géostratégique de première main.

Chacun veut sa part du pôle Nord. En tête, la Russie, qui réarme ses côtes. Enjeu, le sous-sol et ses richesses.

Pétrole, gaz, or... Les pays riverains de l'Arctique veulent profiter de la manne libérée par la fonte des glaces. Mais une nature hostile rend l'exploitation coûteuse et dangereuse.

De nouveaux satellites russes, des navires de cartographie canadiens et américains, des moyens aéroportés danois..., on se bouscule pour prendre pied dans la zone internationale arctique. Mais quelles en sont les vraies richesses ?

En installant une station dérivante en Arctique, Moscou espère faire reconnaître une extension de son plateau continental. Pour exploiter les ressources de la zone.

L'Arctique est en danger. Terrain de jeu des sous-marins nucléaires russes et américains, il recèle dans ses fonds des richesses qui excitent la convoitise des riverains. Leur exploitation sauvage aggraverait encore les ravages du réchauffement climatique.