Le sommet tourne à l'affrontement entre pauvres et riches.

Pour l'initiateur du pacte écologique, le sommet sur le climat, quel que soit son résultat, n'est qu'une étape. Il faut aller vers un nouveau modèle économique mondial. Et dépasser les clivages pour construire une croissance sélective.

Réchauffement de la température du globe, montée des eaux, multiplications des catastrophes naturelles... Le constat ne fait plus guère de doutes. Pour éviter le pire, les 192 pays qui vont se réunir dans la capitale danoise doivent impérativement réduire leurs émissions de CO2. Ils semblent encore pourtant très loin d'un accord. Le défi est à l'échelle de la menace : planétaire.

Pour stopper le réchauffement climatique, scientifiques et politiques doivent marcher la main dans la main. Paléoclimatologue et glaciologue, Jean Jouzel copréside le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), qui remettra son cinquième rapport en 2013. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, a sillonné, lui, la planète pour enregistrer les angoisses et revendications de chaque pays et bâtir son plan Justice-climat, destiné à aider les pays les plus vulnérables.

Filmé en coulisses par Canal +, le récit des négociations menant à la conférence sur le réchauffement climatique se voulait journal de bord intimiste. Finalement, il éclaire le fiasco danois. Instructif.

Sur fond d'annonces catastrophiques des scientifiques, les 17 pays les plus pollueurs préparent le traité qui remplacera celui de Kyoto. Tous les regards sont tournés vers les Etats-Unis et Obama

En réunissant pays émergents et pays développés pour négocier ensemble le virage climatique, le sommet de Copenhague a rempli une partie de sa mission, estime le climatologue Hervé Le Treut.

Copenhague sera-t-elle son heure de vérité ?

Avant de blâmer la Chine pour son excessive prudence à Copenhague, il faut avoir pris la mesure de son enjeu intérieur.

Pendant la première semaine du sommet, les délégations africaines se sont serré les coudes. Un journaliste sénégalais se demande si cette belle unité durera.

En cherchant à étouffer la dissidence, les climatologues parient sur le mauvais cheval. Ils devraient revenir aux fondamentaux de leur discipline et ne pas douter de l'intelligence de l'opinion publique.