Le nouveau patron de France Télécom n'est plus à un paradoxe près : diplômé de HEC et de l'ENA, il a travaillé dans les ministères et a fait fortune dans une société privée, il est l'un des fidèles de DSK, mais a dirigé le cabinet de Christine Lagarde. Inspecteur des finances, père de cinq enfants, il joue Chopin et écoute Radiohead, compose de la musique au synthé et prend très au sérieux son poste d'administrateur de l'Opéra de Paris.

Empêtré dans l'affaire Tapie, le PDG de l'opérateur téléphonique fait campagne pour une reconduction qui s'annonce beaucoup moins assurée que prévu. Ces derniers mois, il a choyé ses salariés et donné des gages aux élus comme aux ministres. Une véritable « opération de charme ».

Point, en juin 2013, sur l'effet néfaste des scandales judiciaires sur la réputation des dirigeants d'entreprises qui y sont impliqués, à travers l'exemple de Stéphane Richard, le Pdg de groupe de télécommunications français Orange, accusé d'escroquerie en bande organisée. Si ce dernier se voit maintenu dans ses fonctions, cela ne signifie pas qu'il sera longtemps en mesure de l'exercer en raison d'une condamnation implicite et incapacitante auprès de ses équipes et de ses clients.

Le nouvel homme fort de l'opérateur de télécommunications s'attelle à trois dossiers de taille : relancer le contrat social, rectifier la stratégie, refondre son état-major. Un chantier à haut risque.

EDF, Air France, les Caisses d'Epargne-Banques populaires : le numéro deux du ministère des Finances, candidat à tout, n'avait rien obtenu. Il s'est offert la succession à France Télécom

Fance Télécom a-t-il dépassé la crise des suicides ? Alors qu'un rapport confirme un malaise profond chez les employés, le nouveau numéro deux, Stéphane Richard, explique comment il veut instaurer un management de la confiance. Sa montée en puissance accélérera-t-elle la sortie du PDG, Didier Lombard ?

Depuis qu'il a pris les rênes de France Télécom en février 2010, Stéphane Richard a entrepris d'humaniser la culture de management du groupe. Un chantier au long cours

Si sa situation dans l'affaire Tapie ne se détériore pas, l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde pourra finir son mandat. Et consolider un bilan contrasté.