Le Musée du Louvre retrouve son premier conservateur, le peintre Hubert Robert, dans une grande monographie qui ne s'intéresse pas qu'aux ruines qui ont fait son succès.

Une exposition se consacre à l'un des peintres majeurs du XVIIIe siècle : ses architectures et paysages fantomatiques cachent un passage secret entre l'art de l'Ancien Régime et le romantisme à venir.

Hubert Robert (1733-1808) nous a en effet fait languir. Cela fait presqu'un siècle qu'il n'avait pas fait l'objet d'une vraie rétrospective en France. Certes, depuis 1933 il y a eu des manifestations thématiques ou croisées, mais point de vision aussi roborative de cette carrière fleuve amorcée sous Louis XV et achevée sous Napoléon Ier. Inutile de faire durer le suspense, les retrouvailles sont réussies et réjouissantes.

Une dizaine de tableaux de ce peintre peu connu orne jusqu'en octobre 2013 les salles du Petit Palais, à Paris. L'occasion de découvrir les ruines voluptueuses et vaporeuses de ce précurseur du romantisme.

Michel Delon dépeint l'univers et le parcours d'Hubert Robert afin d'appréhender au mieux la rétrospective visible au Musée du Louvre entre le 9 mars et le 30 mai 2016.

Ce carnet est un gouffre de renseignements sur le travail du peintre Hubert Robert, alors qu'il est en apprentissage à Rome. Il y dessine des architectures assez rigides, sans doute des copies d'oeuvres de maîtres qui circulent alors dans les ateliers. De retour à Paris, il reprend le carnet à l'envers et là, on voit nettement la transformation de son art.

Le Louvre rend enfin hommage à Hubert Robert, grande figure du néoclassicisme qui fut aussi l'un des premiers conservateurs du musée. Guillaume Faroult, conservateur en chef au département des Peintures et commissaire de l'exposition, évoque l'homme et l'artiste.

Une perspective qui s'allonge à l'infini, des oeuvres d'art à perte de vue, quelques premiers visiteurs déjà. Tous les ingrédients sont réunis pour la naissance du plus grand musée du monde.