Fortement autobiographique, ce roman publié en 1948, n'est pas construit autour d'une intrigue. Au gré de ses souvenirs, G. Simenon y dépeint par petites touches la chronique d'une famille liégeoise entre 19O3 et 1918

Autour de ma mère, cette compagne, ce livre se compose de saisons vécues en des lieux, des temps divers et disparates. Saisons de l'expérience, des passions, du regard, des ténèbres ou de la joie ... Selon le désir, l'humeur, la fantasque mémoire, événements, personnages se présentent à leur gré. Mais c'est Elle, bien sûr, la mère de l'écrivain, qui émerge de tous ces instants pêle-mêle. Elle, un soir de bal, dans sa robe de mousseline. Elle, du haut de ses quatre-vingt-seize ans, qui se replie, se dérobe. Elle, jadis. Gracieuse et conquérante, assurée de son charme. Elle, maintenant. Toute en crevasses, en ornières, en plissements... Entre plaisir et malice... On la voit en gare du Caire. En taxi à Paris. Rebelle contre son statut de femme mais féminine jusqu'au bout des ongles. Libre d'être, d'inventer, de devenir...

L'auteur de plus de 60 romans policiers, de plus de 100 nouvelles et d'une vingtaine de pièces de théâtre, a pris une quinzaine d'années pour rédiger ce qu'elle pensait plus être des souvenirs variés à ressortir par poignées, qu'une véritable autobiographie avec un classement chronologique des noms, dates et lieux. (Livres hebdo : livres du mois, 4, 2002)

En paroles et en illustrations, Jean Anglade raconte dans ce magnifique album d'où il vient, comment il a découvert sa terre natale après l'avoir longtemps ignorée, les vents favorables et les personnes qui l'ont inspiré en le révélant à lui-même et à ceux qui le lisent depuis cinquante ans. Pour la première fois, un ouvrage entier est consacré à l'œuvre et à la vie de Jean Anglade, auteur discret qui, depuis son village d'Auvergne, raconte son époque, ses contemporains, et rapporte d'innombrables tranches de vie non pas régionalistes mais universelles. Défiant les modes et les années, Jean Anglade a taillé seul son chemin littéraire. Il se raconte ici pour tous ceux qui le connaissent déjà et pour tous ceux qui ne tarderont pas à le faire...

Léon Tolstoï (1828-1910), issu de la noblesse russe, il a tenté d'améliorer la vie des paysans et a mené lui-même la vie d'un moujik avant de se convertir au catholicisme. De Guerre et Paix à La mort d'Ivan Illitch, en passant par Anna Karenine, il a légué une oeuvre immense.

Elle a vingt ans quand elle rencontre l'homme de sa vie. Lui en a quarante-cinq. Pour elle, c'est l'éblouissement de l'amour qui commence par un coup de foudre ; pour lui, une ultime envie d'embrasser la vie. Il n'est pas libre. Elle non plus. Elle voudrait fuir ce qu'elle craint être une dépendance affective. Il la retient. Leur parcours est une sorte de guerre, une succession d'interminables persécutions juridiques. Dix ans de compromis - dont elle ne se serait jamais crue capable - acceptés pour l'homme qu'elle aime. Dix ans d'amour, de divorces des deux côtés, de chantage à travers les enfants. Tout est bon pour les anéantir. Grâce à l'écriture et à l'amour, elle résiste. Mais, durant ces dix ans de passion, de tourments, de bonheur sublimé parce que arraché, elle sait plus que jamais que chaque minute heureuse se paie, parfois très cher. Christine Arnothy a choisi de parler d'elle et d'ouvrir une porte secrète : ce sont ces dix années de son existence qu'elle raconte dans Embrasser la vie. Cette biographie est la suite de J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir et de Il n'est pas si facile de vivre. Aujourd'hui elle s'interroge : et si c'était à refaire ? La réponse est dans ce livre où, au gré des événements, se mêlent autant de cruauté que de tendresse, autant de dureté que d'émotion.

Un monologue intérieur où s'exprime un refus de la paternité comme conséquence de l'Holocauste. Récit publié à l'occasion du cinquantième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz. L'auteur a reçu le prix Nobel de littérature 2002.

Dans ce livre, écrit à la première personne, l'auteur du Diable en tête a choisi, au milieu du chemin de sa vie, de faire le point, de se pencher sur lui et sur cet autre lui-même, ce double infidèle, que l'on appelle aussi BHL.

Texte intégral annoté et accompagné d'un appareil pédagogique adapté aux élèves de 2nde et de 1re.

L'auteur livre des fragments qui sont autant de clefs pour la compréhension de son oeuvre : souvenirs de sa petite enfance à Czernowitz, en Bucovine, portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents, puis des scènes brèves sur la déportation et l'extermination. Vient ensuite l'arrivée en Israël et l'élaboration progressive de son oeuvre. Prix Médicis étranger 2004.

Après quatorze ans de silence, Marie Chaix s'interroge sur cette absence prolongée et évoque sa vie familiale ébranlée par la séparation de sa fille avec son deuxième mari. Celle-ci la renvoie à son propre divorce et à des souvenirs encore plus lointains : la condamnation de son père pour collaboration, les visites à la prison, la maladie de sa mère. (Livres hebdo : livres du mois, 1, 2005)