Un coup à droite sur la sécurité, un autre à gaucje sur les 35 heures : le positionnement politique de Ségolène Royal perturbe le "Financial Times". Le quotidien britannique n'est pas le seul à êter dérouté : "Publico" est agacé, "El Pais" dubitatif mais la "Libre belgique" conquise.

Anthony Giddens est le théoricien de la "troisième voie" à gauche et donc du blairisme. Il prend acte avec satisfaction du ralliement de Ségolène Royal. Mais a-t-elle bien compris la portée de dix années de réflexion !

D'abord fascinée par l'irruption de Ségolène Royal, la presse étrangère juge aujourd'hui plus sévèrement la candidate, et notamment son populisme "mi-Mao, mi-Robespierre". De leur côté, Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius retrouvent des couleurs.

Pour le quotidien néoconservateur canadien, les chances du président de l'UMP sont minces. La France préférera élire une femme plutôt qu'un aventurier "culotté".

La candidate socialiste n'a plus l'exclusivité de la démocratie participative. Hillary Clinton s'en réclame à son tour, et les travaillistes britanniques s'y essaient avec prudence.

L'éditorialiste britannique Andreas Whittam Smith a été impressionné par la méthode Royal, qui ne manquera pas, selon lui, de faire des émules au-delà des frontières de l'Hexagone.

Ingénue en politique étrangère pour les uns, gravement imcompétente dans nombre de domaines pour les plus sévères, la candidate socialiste est durement critiquée pour sa morgue et la mise en avant permanente de sa féminité. Egalement pointés du doigt : sa stratégie d'évitement et l'aveuglement de sa politique européenne.

Le 6 mai 2007, une nouvelle génération politique entrera à l'Elysée. Avec des priorités différentes et une vision plus moderne de la France dans le monde.

Maniant méchanceté et mauvaise foi, une journaliste d'un quotidien conservateur britannique déverse sa bible sur cette femme qui préfère sa carrière à son ménage.

Le dress-code sémantique pour séduire la base

Lors du IXe Congrés de l'Association française de science politique, une table ronde a souligné l'impact croissant des médias sur la politique.