Malgré les crimes de Staline et la menace Poutine, on ne compte plus les écrivains français qui, d'Emmanuel Carrère à Antoine Volodine et Olivier Rolin, restent fascinés par l'ex-URSS. Enquête.

Les lecteurs nonchalants ont tendance à réduire l'oeuvre des écrivains à un ou deux romans - pour Olivier Rotin, "Post-Soudan" et "Tigre en papier". C'est non seulement injuste, c'est aussi très réducteur, comme le prouvent les deux gros volumes de ses oeuvres complètes publiés il y a quelques années sous le titre générique "Circus". Peu d'auteurs français contemporains qui savent composer un monde d'une telle profondeur de champ. Bien peu qui possèdent un registre de thèmes et de langue aussi étendu. Très peu, enfin, qui s'aventurent aussi loin des schémas du roman traditionnel.

Déchiré entre goût du grotesque et mysticisme, mort loin de la Russie, il s'est ingénié à être insaisissable. Deux cents ans après sa naissance, une nouvelle édition de ses oeuvres paraît.