Sade serait-il le précurseur du « roman de bureau » ? Dans « Les Cent Vingt Journées de Sodome », quatre aristocrates s'enferment dans une forteresse pour assouvir leur fureur lubrique. Avec son règlement intérieur, son organisation du travail, ses rapports hiérarchiques, la vie au château ressemble à s'y méprendre à la vie en entreprise.

L'expérience de Stanford est un classique de la psychologie sociale. Réalisée en 1971, elle démontra que nous pouvions tous devenir sadiques, pour peu que le contexte nous y incite. Thibault Le Texier montre qu'en réalité, cette expérience ne fut d'une vaste mensonge.

Plus de cinquante ans se sont écoulés depuis la création en 1965 de l'œuvre de Sylvano Bussotti, "La Passion selon Sade", qui à l'époque avait fait scandale en Italie et dans une moindre mesure en France. On a pu la redécouvrir à Paris (au théâtre de l'Athénée) en novembre 2017, dans une mise en scène d'Antoine Gindt et sous la direction musicale de Léo Warynski ; la tournée se poursuit cette année 2018 à Grenoble et à Caen...

À la faveur des derniers soubresauts de l'absolutisme et du triomphe de la Révolution française, la vie et l'oeuvre du marquis de Sade sont devenues l'emblème d'une rupture complète avec les conventions sociales.