Evincé de son poste de numéro deux du parti au pouvoir, l'ex-premier ministre, soudainement tombé en disgrâce, pourrait être contraint de quitter le perchoir de l'Assemblée nationale. Et connaître le même sort que son prédécesseur à la primature Idrissa Seck ?

Le président de l'Assemblée et celui du Sénat ne cachent plus leur rivalité. Au coeur du contentieux, des ambitions contradictoires dans l'optique de la succession du chef de l'Etat.

Démis de ses fonctions le 9 novembre 2008, l'ancien président de l'Assemblée nationale veut continuer à faire de la politique. Après avoir démissionné avec fracas du PDS et de tous ses postes électifs, il tente de rassembler les autres exclus du système Wade

Evincé, l'ex-Premier ministre du ″Vieux″ prend sa revanche.

Sénégal. Le pays a tourné la page Wade, votant massivement pour son ″apprenti″, Macky Sall.

Hier ″marabout blanc″ du président Abdoulaye Wade, le sulfureux Jean-Pierre Pierre-Bloch assure la com' de son rival Macky Sall. Les dessous d'un ralliement.

L'ancien Premier ministre d'Abdoulaye Wade vole à présent de ses propres ailes. Après être tombé en disgrâce, Macky Sali a créé son parti. Candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2012, il fait figure d'outsider numéro un.

Le second tour de l'élection présidentielle, fixé au 25 mars 2012, opposera le président sortant, Abdoulaye Wade, et son ex-chef de gouvernement Macky Sall. Cette confrontation consacre la rupture entre deux anciens compagnons de route. La fatuité du premier a transformé un disciple en adversaire coriace.

Le président sortant clamait qu'il l'emporterait dès le premier tour du scrutin. Avec près de 35% des voix, il doit déchanter. Mais pour tenter de battre Macky Sali, ″le Vieux″ a encore plus d'un tour dans son sac.

Au lendemain de la victoire sans appel de Macky Sall contre Abdoulaye Wade, le pays se réveille plein d'espoir et fier de ses dirigeants. Plongée dans les premières heures du nouveau régime.

Six mois après son élection, Macky Sall a installé son pouvoir. Mais face à l'impatience de la population, il doit désormais obtenir des résultats concrets et relancer une économie fragile.

A l'approche des législatives du 1er juillet 2012, le nouveau président sait qu'il doit faire très vite ses preuves. Il lui faut satisfaire les attentes de ses électeurs, malgré des finances publiques en mauvais état et montrer qu'il est en mesure d'appliquer la rupture alors qu'il a lui-même été aux affaires.