Dans la campagne de Neuilly, Jean Sarkozy s'est trouvé en première ligne. Une posture qui convient bien à celui qui rêve de se présenter à une élection.

A 22 ans, Jean est déjà à la tête du groupe majoritaire au conseil général des Hauts-de-Seine. Et ce n'est qu'un début. Enquête sur la manière dont le président prépare son fils.

A 22 ans, rien ne semble arrêter le fils cadet du président.

Remous. L'ascension éclair du fils du chef de l'Etat provoque l'indignation. Y compris à droite.

Le chef de l'Etat a perdu le contrôle de son fief des Hauts-de-Seine : un maire non encarté a été élu. Mais il a sauvé Jean, nouveau Sarkozy en politique.

Jean, le deuxième fils du président, à la tête de l'établissement qui gère le quartier de la Défense ? Son élection annoncée prend les proportions d'une affaire d'Etat.

Isabelle et Patrick ne sont pas seulement les amis du président. Ils sont les supporters de son fils dans les Hauts-de-Seine et même un peu plus.

L'affaire Jean Sarkozy l'atteste : plaire au président importe plus que lui signaler les colères de l'opinion. Au croisement de la vie privée et du débat public, la place de son fils comme le rôle de son épouse sont des sujets tabous. Toute vérité n'est pas bonne à dire. Bien peu s'y risquent...

République bananière, népotisme, ploutocratie... De la Süddeutsche Zeitung à El Pais, les mots sont durs pour qualifier l'ascension du prince Jean.

Pourquoi le président a-t-il lâché David Martinon, son porte-parole, dont il avait imposé la candidature dans son fief de Neuilly ? Pourquoi son propre fils, Jean, a-t-il tenu le couteau ?

A l'issue d'une campagne poussive plus difficile que prévu, Nicolas Sarkozy devrait réussir à se faire élire président de l'UMP. Sans stratégie, sans programme et sans idées neuves.

Vous aimez Nicolas ? Vous allez adorer Jean. On le prenait pour un dilettante. Il est la réplique du président. Ambitieux, déterminé, possédé par la politique.