Ayant compris que l'étalage de son train de vie luxueux produisait un effet désastreux sur l'opinion et instruit par le mauvais résultat des candidats se réclamant de lui lors des élections locales du 9 et 16 mars 2008, M. Nicolas Sarkozy serait résolu à faire profil bas. Il aura cependant du mal à résoudre une contradiction majeure : alors que sa fonction lui impose de se soucier en priorité de l'intérêt général, il est fasciné par la réussite individuelle que célèbre le monde du spectacle.

Il y a bien différence de stratégie entre un Nicolas Sarkozy qui veut transformer son mouvement en une grande droite rassemblée, et Alain Juppé qui plaide son élargissement au centre.

En mai 2007, ils se disaient oui pour cinq ans. Cinq années de frustrations, de suspicions et de divergences sur la conduite de la politique économique, jusqu'à la rupture. Depuis, François Fillon n'a qu'une idée en tête : empêcher le retour de celui qui, à ses yeux, n'a pas su réformer le pays. Quand Nicolas Sarkozy, "au-dessus de la mêlée", moque l'émancipation de son ancien second. Un divorce qui devrait peser sur l'élection de 2017.

Un samedi de 2011. Sarkozy et ses conseillers planchent sur l'intervention télévisée du lendemain. Patrick Buisson, le conseiller ultradroitier du président, laisse traîner son dictaphone. Luttes d'influence, discussions informelles, confidences... Cette séquence d'écoutes, déjà dévoilée mais jamais décryptée sous cet angle, jette une lumière crue sur l'art de la communication au plus haut niveau de l'Etat.

Qui était au courant des écoutes de Sarkozy ?

Il a pleuré à la télé. "Le Point" a rencontré celui qui faisait le lien entre Copé et Sarkozy.

Depuis le début de sa carrière, il dit rêver à une autre vie après la politique. Et il y revient toujours. Le 14 janvier 2014, sans le nommer, François Hollande en a fait son principal adversaire pour 2017. Comme si l'ex-président avait besoin d'une motivation supplémentaire...