Depuis le début du mois de novembre, la presse britannique révèle des scandales de corruption concernant des membres du Parti conservateur. C'est Boris Johnson lui-même qui a déclenché cette tempête politique, en défendant un député accusé de lobbying auprès du gouvernement, au nom d'une société pour laquelle il travaille. Le 17 novembre dernier, le Premier ministre a dû s'expliquer devant le Parlement. Une séance durant laquelle il a peiné à reprendre pied.

Injecté en intramusculaire, le Depo-Provera est un contraceptif redoutablement efficace. Il dure trois mois, est fiable à 99%. Seulement, depuis plusieurs années, la liste de ses effets indésirables ne cesse de s'allonger. Pourtant, la France a soutenu sa prescription, Israël s'en est servi pour limiter les naissances dans la communauté éthiopienne, et 85 pays le prescrivent encore massivement. La plupart du temps, le produit a été injecté à des minorités, souvent sans leur consentement. Enquête sur un scandale sanitaire planétaire.

La Deutsche Bank est dans la tourmente. La plus grande banque allemande est poursuivie dans plus de 6 000 affaires à travers le monde. Comment en est-elle arrivée là ? Deux journalistes sont allés enquêter auprès de ses anciens dirigeants, aujourd'hui relégués dans une annexe, à l'ombre des grandes tours du siège social.

Le directoire de la Deutsche Bank est un véritable panier de crabes ; ses membres ne pensent qu'à préserver leur propre pouvoir et leurs privilèges. C'est ainsi qu'ils ont développé une activité risquée de banque d'investissement dont les dérives sont au coeur de plusieurs milliers de procès. Une fois retraités, les anciens administrateurs tiennent leur langue. Car, comme l'explique l'un d'eux, "quand on s'attaque au directoire, on n'en sort pas indemne."

Toutes les réactions de la presse internationale aux révélations sur les 11 millions de documents concernant les comptes offshore de Panama. "Un monde opaque que nul n'avait encore jamais vu ainsi de l'extérieur", écrit la "Süddeutsche Zeitung", à l'origine du dossier.

Un scandale vertigineux : 11,5 millions de fichiers issus d'une seule d'officine de blanchiment parmi la centaine qu'abrite le Panama. Une partie d'un iceberg capable de dériver sous toutes les latitudes sans jamais fondre. Il est pourtant possible de lutter contre l'évasion fiscale.

Après son élection très contestée en 2009, Ali Bongo, le fils du défunt président Omar Bongo, brigue un second mandat. Or, le prétendant au trône ne serait pas le fils de son dictateur de père. Un scandale qui galvanise l'opposition, attise les tensions et inquiète Paris.

Balkani condamné, Cahuzac condamné, Cambadélis condamné, Chirac condamné, Dassault condamné, Engelmann condamné, Guéant condamné, Guérini mis en examen, Griset mis en examen, Huchon condamné, Juppé condamné, Christine Lagarde coupable "sans peine", Le Pen condamné, Lousteau mis en examen, Ménard en correctionnelle, Sarkozy en correctionnelle, Stefanini condamné, etc., etc., etc. Sommaire. "Fillon a mis en scène son propre enterrement". 11 engagements pour la probité en politique. "Les politiques vivent comme s'ils avaient des droits supplémentaires", entretien avec Marcel Gauchet.

Machination médiatico-judiciaire ou cours pour une fois normal de la justice ? Ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire Fillon" devrait appeler, pour bien faire, une enquête dans l'enquête sur la procédure engagée à l'encontre de celui qui reste le candidat "de la droite et du centre" à l'élection présidentielle 2017. Un processus désormais suspendu à la convocation de l'ancien Premier ministre par le juge d'instruction pour lui signifier sa mise en examen, forcément déstabilisatrice pour l'intéressé.

Après des soupçons d'enrichissement familial, le candidat LR est suspecté de faux en écritures et de relations d'affaires pour le moins ambigües. Fillon s'accroche, mais, dans son camp, certains décrochent.

Devant la multiplication des affaires, l'invocation de dérives individuelles peut-elle encore suffire ? Le nombre de prêtres coupables couverts par leur hiérarchie ajoute encore au scandale. Dans une enquête édifiante, le sociologue Olivier Bobineau avance une théorie qui met en cause l'autorité sacrée induite par le choix du mot "père" pour désigner les représentants de l'Eglise. Entretien.