En révélant le scandale national du Mediator depuis son hôpital du fin fond de la Bretagne, le Dr Irène Frachon a écrit sa propre légende. Celle d'un médecin ordinaire qui, n'écoutant que son courage, s'est dressé contre le plus influent des laboratoires pharmaceutiques français, Servier, et son réseau d'alliés au sein de la puissance publique. L'affaire n'est pas encore jugée. On attend le premier procès intenté par les victimes de ce médicament utilisé comme coupe-faim, qui doit s'ouvrir à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 14 mai 2012.

Un règlement de comptes électoral entre Jacques Chirac et Edouard Balladur, en 1995, est-il à l'origine de l'attentat qui, sept ans plus tard, fit quinze morts dans la mégapole pakistanaise ? L'étau judiciaire se resserre, et les protaganistes supposés de l'affaire sont à cran. Nicolas Sarkozy en tête.

L'ultraprésidence, minée par les affaires et les couacs, est sous le feu des critiques. Celles aussi de son propre camps, inquiet pour les régionales.

Le premier journaliste à avoir enquêté sur Clearstream vient de passer cinq semaines sur le banc des prévenus. Comment en est-il arrivé là ?

Rigoureux. Besogneux. Courtois. Et patatras. Eric Woerth semblait avoir toutes les cartes en main pour gravir les échelons jusqu'à Matignon, et l'affaire Bettencourt est venue mettre un coup d'arrêt à ses ambitions.

Le président doit agir vite et fort, estime le député PS de l'Essonne.

″Le Canard enchaîné″ et ″Médiapart″ l'affirment : l'Etat espionne les journalistes. Affolé par l'affaire Woerth-Bettencourt et les soupçons pesant sur le financement de la campagne Balladur, le pouvoir tenterait d'étouffer des révélations.

En 2006, Ben Ali a offert leur séjour tunisien à Gérard Longuet et Jean-Marc Sylvestre. Curieusement, ils n'en ont aucun souvenir.

En 1995, Balladur et Chirac financent leur campagne électorale avec des millions à l'origine douteuse. Le Conseil constitutionnel cache l'information pour éviter un scandale. Aujourd'hui, ceux qui ont participé à la dissimulation reviennent sur leur malaise.

Injustice de la politique, ingratitude des peuples : l'intelligence ni la probité ne suffisent à faire un grand président. Pour marquer les esprits et entrevoir la postérité, rouerie et force sont les seuls atouts, dont François Hollande n'est d'évidence pas assez pourvu.

L'affaire Cahuzac a fait sauter toutes les poudrières du hollandisme. Celle d'une méthode en échec après un an de pouvoir. Celle aussi d'une majorité qui se déchire tant sur la gestion de la crise que sur le projet à proposer.