Duo de choc. Christian Estrosi et Eric Ciotti ne jurent que par la sécurité. L'Elysée apprécie.

La préfecture de police a commencé l'installation de 1 000 caméras de nouvelle génération dans les rues de Paris. Les élus socialistes approuvent, les Verts s'insurgent.

Intarissable contre les bandes et les intrusions dans les lycées, Sarkozy n'a pas bougé après les affaires de racket à Gonesse. Une violence ordinaire qui souligne l'échec de sa politique contre l'insécurité.

Le désir de sécurité contamine les citoyens : ils renoncent à leurs droits en échange de protections, constate le philosophe Michaël Foessel. Ainsi est né l'Etat libéral-autoritaire, avec à sa tête Berlusconi, Bush ou Sarkozy.

L'ancien ministre de l'Intérieur de Jospin dénonce l'inflation sécuritaire qui sert à dissimuler la politique de rigueur. Mais il reste un chaud partisan du traitement répressif de la délinquance.

Travailleur social aux Francs-Moisins, cité du 9.3, Monsieur Modibo s'élève contre la politique sarkozienne du tout-sécuritaire.

D'un côté les cow-boys de l'Etat, de l'autre les caïds de la cité. Au milieu, les habitants de la Villeneuve, entre colère et abattement. Plongée dans un quartier en train de craquer.

Des chiffres précis pour éviter l'instrumentalisation politique des statistiques sur les questions de criminalité.