La 45e édition du Festival de la bande dessinée d'Angoulême consacre trois expositions à des maîtres du manga. Au premier rang desquels l'empereur du suspense Naoki Urasawa ("Monster", "20th Century Boys"), à découvrir aussi à Paris en février 2018.

Formée au shôjo à son corps défendant au début des années 80, Kazumi Yamashita va prendre la tangente du seinen à l'orée de la décennie suivante, et ainsi donner un second souffle à sa carrière. Inédite en France jusqu'à aujourd'hui, l'autrice nous est présentée par les âmes généreuses de chez Mangetsu, qui éditent l'excellent "Land", un drame fantastique aux relents de folk horror, nourri en partie par les souvenirs et fantasmes d'enfance de la mangaka. Ça tombe bien, elle nous en dévoile quelques-uns dans l'entretien qui suit.

"Akira" commence son histoire dans les pages de "Young Magazine" des éditions Kôdansha en décembre 1982 et l'achève huit ans plus tard. Entre-temps, un film d'animation sort en 1988, permettant au monde de découvrir le talent d'Ôtomo, faisant d'"Akira" l'un des premiers ambassadeurs du manga "seinen" à l'international. Sommaire. "Akira", l'histoire d'un règne. Exposition "Akira", fragments d'Otomo. Rencontre avec Toshiyuki Inoue, le réalisme de l'animation. Comment en est-on arrivé à faire "Akira" ? Les secrets d'un studio. "Akira", un film réalisé par Katsuhiro Otomo.

Qu'elle peut sembler lointaine, cette toute première série intitulée "Pineapple Army", enfin traduite aux éditions Kana quarante ans après les faits. Il subsiste pourtant chez Naoki Urasawa, aujourd'hui superstar sexagénaire, cette même attitude qui animait Naoki Urasawa, jeune auteur prometteur des années 80 : « jouer au petit malin », selon ses propres mots. S'obstiner à se démarquer de l'air du temps comme de ses aînés. Renverser la table, dessiner avec des idées neuves. et secouer le monde du manga.