Une synthèse de différents chapitres de Trattato di semiotica generale. Partant de la thèse défendue par Saussure et Hjelmslev notamment, selon laquelle le signe, autrement dit le mot, élément le plus simple de la langue, est arbitraire, Eco montre que cet arbitraire est relatif. ©Electre 2022

A. Hénault délimite avec rigueur l'apport exact de F. de Saussure. Suit un très bon exposé de la théorie très abstraite de Hjelmslev. Dans le chapitre suivant, Propp et l'école de Prague sont présentés le plus clairement qu'il est possible en vingt pages. Greimas et l'Ecole de Paris, closent une étude dont on appréciera à la fois la précision et la profondeur de réflexion.

Kant et l'ornithorynque Comment distinguons-nous un éléphant d'un tatou ? Il s'agit d'un problème philosophique qui a obsédé la pensée humaine depuis Platon jusqu'aux cognitivistes contemporains et que Kant, lui non plus, n'a pas su résoudre ni même poser de façon satisfaisante : la perception que nous avons des choses dépend-elle de la structure de notre appareil cognitif, de la structure de notre appareil linguistique, ou des deux ? Arrivé à ce point, on voit que les problèmes sémiotiques sont intimement liés aux sciences de la connaissance. Vingt ans après la publication du Traité de Sémiotique générale, Umberto Eco a voulu faire le point et rassembler, en un ouvrage original, l'ensemble de sa réflexion et de son travail. En reprenant les questions de la référence, de l'iconisme, de la vérité, de la perception, et en s'intéressant de près à ce qu'il nommait alors le 'seuil inférieur' de la sémiotique, l'auteur pratique une série d'explorations en mettant en scène un personnage souvent négligé : le sens commun