Célébré en Occident, Lion d'Or à Venise, le cinéaste Jia Zhang Ke brave son gouvernement et monter dans "Still Life" le vrai visage de la Chine contemporaine. Sans compromis.

Dans un texte vibrant d'enthousiasme, un célèbre critique de cinéma fait l'éloge du dernier film de Jia Zhangke, qui sort cette semaine sur les écrans français sous le titre "Still Life".

En décernant son Lion d'or à Jia Zhangke pour "Still Life", après les Taiwainais Hou Hsiao-hsien ("Cité des douleurs") et Tsai Ming-liang ("Vive l'amour") et son compatriote de la cinquième génération Zhang Yimou ("Qiu Ju, une femme chinoise"), la Mostra de Venise a reconnu non seulement un grand cinéaste mais celui qui a su être le meilleur témoin des turbulances et des contradictions de la Chine contemporaine, et ce, dès ses débuts il y a dix ans avec "Xiao Wu, artisan pickpocket".

Lion d'or au Festival de Venise 2006, "Still Life" de Jia Zhang-Ke, sorti sur les écrans français le 2 mai 2007, est une oeuvre d'une puissance critique et d'une vitalité peu courantes.

Un Lion d'or à Venise 2006 ("Still Life") , un Ours d'or à Berlin 2007 ("Le Mariage de Tuya"), trois films présentés dans la sélection officielle du Festival de Cannes - deux dans la section parallèle Un certain regard ("Night Train", "Blind Mountain"), un en séance spéciale ("Chronique d'une femme chinoise") -, le cinéma chinois est au coeur du mouvement.

Jia Zhang Ke observe comment la modernisation féroce de son pays rime avec la destruction des citoyens les plus faibles.