Le rapport Perruchot sur le financement des syndicats avait été enterré. ″Le Point″ s'en est procuré l'intégralité pour la première fois.

Côté salariés comme côté employeurs, l'efficacité n'est plus au rendez-vous, le dialogue est stérile, la division règne. L'opacité aussi, qui caractérise un financement bancal, source de dérives, comme le démontre le livre de Roger Lenglet et Jean-Luc Touly. Aujourd'hui, les partenaires sociaux sont des fantômes qui s'agitent sur un théâtre d'ombres.

Le patronat organise sa représentativité dans la douleur, les syndicats cherchent désespérément leur légitimité, la renégociation sociale et le retour à la compétitivité attendront.

Le trésor de l'UIMM s'élève à un demi-milliard d'euros. Les enquêteurs suivent la piste politique sans exclure l'enrichissement des dirigeants et la "prime à la signature" de certains syndicats.

Entre scandales et volonté politique, le contexte est propice à la remise à plat des règles du jeu entre partenaires sociaux

En vingt ans, le syndicalisme français a perdu la moitié de ses troupes. Et pourtant jamais les centrales n'ont été aussi riches.