Le pouvoir vacille et clans s'affrontent. Récit d'une bataille fratricide.

Dans le nord de la Syrie, les rebelles, qui disent contrôler la religion à 70%, tentent d'organiser l'après-Bachar. Mais les imams n'ont pas l'intention de laisser le champ libre aux insurgés.

En poste à Damas depuis deux ans et demi, Eric Chevallier, ambassadeur de France en Syrie, évalue le chemin parcouru par la stratégie ″d'ouverture sans rupture″ du pays. Tant du point de vue économique que politico-diplomatique.

L'acharnement du régime contre son peuple a dépouillé les Syriens de leur humanité et du sentiment d'appartenance à un même pays.

Les opposants syriens se sentent soulagés de savoir que leurs familles vivent sous la botte du régime syrien plutôt que sous le joug de l'Etat islamique.

En s'obstinant, depuis deux ans, à voir dans la rébellion un ″vaste complot″ international mis à exécution par des bandes de voyous et de terroristes, le président syrien voulait forcer la réalité à rejoindre ses prophéties. ll y est en partie parvenu...

Plus d'un million de Syriens ont déjà quitté leur pays. Beaucoup s'entassent dans le camp de Zaatari, en Jordanie, devenu la cinquième "ville" du royaume. Voici l'histoire d'une de ces familles.

Le régime syrien joue sa survie : terreur, arrestations, répression, chantage communautaire, campagnes d'affiches, promesses économiques. La propagande et les mobilisations s'opposent à travers les moyens de communication (réseaux sociaux...) mais aussi dans l'occupation de l'espace : ville-centre, banlieues, province. Ce terrain de la ville joue un rôle d'autant plus central qu'il témoigne aussi des changements sociaux et économiques du pays.

Capitale d'une Syrie au coeur de l'actualité, Damas reste une inconnue. Franz Lenze, journaliste orientaliste, nous en ramène un portrait saisissant.