Jean Froissart n'est pas seulement l'auteur des Chroniques, il a pratiqué presque toutes les formes de littérature de son temps, il a laissé en particulier un roman arthurien en vers, Meliador. Froissart est un conteur, il ne cesse de conter des histoires sur l'Histoire, des histoires sur lui-même, la biographie de ses contemporains et la sienne, sa carrière, ses voyages, l'histoire rêvée de son éducation sentimentale. Tout se mêle dans son œuvre, le temps de l'Histoire et le temps personnel, le temps objectif et le temps subjectif, le " temps du monde " et le " temps de l'âme ", ces interférences structurent son œuvre, lui confèrent sous une apparente diversité une unité profonde. Michel Zink contribue ainsi à faire connaître un auteur dont la séduction et la subtilité ne cessent de surprendre.

La description de la structure du temps qui est ici proposée y distingue un temps cyclique et réversible, d'un temps unilinéaire et irréversible. Grâce à cet effet produit par la rupture de l'engrenage temporel, synchronisant jusqu'alors les deux directions du temps, tout ce qui est censé disparaître peut rester néanmoins " présent ". Même si nous ne sommes plus liés "historiquement" aux événements puisqu'ils se situent maintenant tous dernière nous et que nous ne savons plus les transporter et les transformer, nous savons en faire quelque chose d'inédit : nous savons les garder présents, disponibles et communicables, comme s'ils étaient montés sur une plaque tournante du temps cyclique et répétitif, une fois celui-ci déconnecté du temps linéaire et irrévocable.

Georges Poulet poursuit ici son exploration du temps dans les grands textes de la littérature française. Victor Hugo dont le temps est une chute vers Dieu ou Satan, Stéphane Mallarmé pour qui l’espace et le temps sont contigus au « moi » littéraire construit par l’écriture, Balzac pour qui le temps s’identifie au désir, Marivaux dont la durée affective est en perpétuelle mutation, d’autres encore sont étudiés avec une inventivité et une finesse remarquables. Georges Poulet propose une lecture neuve de la littérature, envisagée comme « la réalité d’une pensée toujours particulière ». Il confronte sa méthode de lecture à des textes inattendus et nous livre une brillante introduction à des œuvres littéraires importantes. Marivaux. Vauvenargues. Chamfort. Choderlos de Laclos. Pierre Joubert. Honoré de Balzac. Victor Hugo. Alfred de Musset. Guérin. Stéphane Mallarmé... Georges Poulet (1902-1991) est né en Belgique, il a fait à l'Université de Liège, des études de droit et de lettres. Son oeuvre critique est l'une des plus importante de son époque.

G. Poulet poursuit son enquête méthodique sur les structures fondamentales de l'esprit humain à travers le thème du temps, tel qu'il apparaît dans les oeuvres importantes de la littérature mondiale. Analysant tout d'abord le bouleversement de la représentation du temps au début du XXe siècle, il propose ensuite une série d'essais sur le temps chez Bernanos, Supervielle, Ungaretti et Whitman.

G. Poulet s'attache ici à l'élément constitutif de la temporalité, l'instant. Il montre combien l'instant est une réalité mouvante, qui se métamorphose au gré des oeuvres maîtresses de la littérature européenne. Il analyse la temporalité chez Racine, chez Stendhal et chez Proust.

Agnès Levécot est née en 1950 à Paris. Professeur agrégé de portugais, actuellement Maître de Conférences à Paris III-Sorbonne Nouvelle, elle est spécialisée dans l'enseignement de la langue portugaise et la littérature portugaise contemporaine

Cette anthologie réunit trois nouvelles, pour étudier ce genre littéraire et la notion philosophique du temps. Dans La carte, un écrivain découvre que le gouvernement a décidé de rationner le temps par souci d'économie. Dans Un coup de tonnerre, une agence de voyages dans le temps organise une chasse au tyrannosaure. Les Chasseurs de vieux de Buzzati pourchassent les personnes âgées.