En examinant ce que veut dire perdre son temps, l'auteur s'interroge sur la notion même du temps.

Une analyse des évolutions familiales observées depuis les années 1965 qui aborde de manière critique les différentes interprétations qui ont foisonné au cours des dernières décennies sur les changements familiaux.

L'expérience majeure de la modernité est celle de l'accélération. Nous le savons et l'éprouvons chaque jour : dans la société moderne, " tout devient toujours plus rapide ". Or le temps a longtemps été négligé dans les analyses de la modernité au profit des processus de rationalisation ou d'individualisation. C'est pourtant le temps et son accélération qui, aux yeux de Hartmut Rosa, permettent de comprendre la dynamique de la modernité. Pour ce faire, il livre dans cet ouvrage une théorie de l'accélération sociale susceptible de penser ensemble l'accélération technique (celle des transports, de la communication, etc.), l'accélération du changement social (des styles de vie, des structures familiales, des affiliations politiques et religieuses) et l'accélération du rythme de vie, qui se manifeste par une expérience de stress et de manque de temps. 1 La modernité tardive, à partir des années 197o, connaît une formidable poussée d'accélération dans ces trois dimensions. Au point qu'elle en vient à menacer le projet même de la modernité : dissolution des attentes et des identités, sentiment d'impuissance, " détemporalisation " de l'histoire et de la vie, etc. L'auteur montre que la désynchronisation des évolutions socioéconomiques et la dissolution de l'action politique font peser une grave menace sur la possibilité même du progrès social. Marx et Engels affirmaient ainsi que le capitalisme contient intrinsèquement une tendance à " volatiser tout ce qui est solide et bien établi ". Dans ce livre magistral, Hartmut Rosa prend toute la mesure de cette analyse pour construire une véritable " critique sociale du temps " susceptible de penser ensemble les transformations du temps, les changements sociaux et le devenir de l'individu et de son rapport au monde.

Cet essai porte une réflexion sur les causes et conséquences d'une dictature de l'immédiateté qui impose de vivre dans un présent sans lendemain incarné par le monde du divertissement ou encore de la publicité, d'une société qui aspire au tout, tout de suite. Il étudie dans ce contexte les notions de développement durable, de citoyenneté, d'engagement.

L'auteur examine les causes et les effets des processus d'accélération propres à la modernité. Il élabore une théorie critique de la temporalité dans la modernité tardive. Il développe l'idée que l'accélération engendre de terribles formes d'aliénation relatives au temps et à l'espace, aux choses et aux actions, à soi et aux autres.

Cette étude intègre dans le champ de la sociologie l'étude de la temporalité des sociétés modernes. En faisant le constat que la prise en compte du temps à été oubliée par les lectures critiques de la société, l'auteur examine l'incidence de l'accélération technique, celle des transformations sociales et celle des rythmes de vie depuis les années 1970.