De l’importance des contacts physiques, malmenés par la pandémie. Le toucher est aussi nécessaire à la survie de l’homme que la nourriture et l’eau. Sans le toucher, qui nous permet de détecter des stimuli tels que la pression, la température et la texture, nous serions incapables de marcher ou de ressentir la douleur. Notre peau est le véhicule par lequel nous naviguons dans le monde.

C'est la première sensation que nous avons ressentie lorsque nous étions bébés : la caresse apaisante des autres. Aujourd'hui, les chercheurs comprennent à quel point les câlins et les poignées de main sont essentielles à notre santé et à notre humanité.

Notre peau est sensible aux variations de température. Or celles-ci dépendent notamment de la nature des matériaux que nous touchons.

La réalité virtuelle passe essentiellement par la vue et l'ouïe. Beaucoup plus complexe à simuler, le toucher bénéficie de nouvelles approches avec des capteurs innovants.

L'intérêt de Facebook pour le métavers a stimulé les entreprises qui s'efforcent de brouiller les frontières entre simulation et réalité. Reste un verrou à faire sauter : la maîtrise de la technologie haptique, qui « reproduit » la sensation du toucher.

Le sens du toucher joue un rôle essentiel dans notre développement psychique. Il est déclenché par des structures spécialisées réparties à travers la peau et sensibles à la pression ou à la température. Les mécanismes moléculaires sous-jacents ont été mis au jour ces dernières années, ce qui a valu à leurs découvreurs le prix Nobel de médecine en 2021. Abondants dans la pulpe des doigts, ces mécanorécepteurs nous permettent de découvrir notre environnement.