Des agents pathogènes hantent nos vies et nous sommes hantés par la peur de perdre la santé, notre habitat terrestre, et par les milliards d'êtres vivants anéantis des suites de notre mode de vie et d'alimentation. Notre maison est ouverte à tous les périls. Nous vivons en Pathocène. De quelle histoire troublée cette ère de vulnérabilité est-elle le nom, et comment la conjurer ? Cet essai sur l'état maladif et émotionnel qui traverse notre présent tire les fils d'une généalogie des activités et des idées qui font courir à l'abîme : de la zootechnie à l'élevage industriel, de la traite des animaux sauvages à la fracturation des habitats naturels, du brassage continu des espèces aux impostures intellectuelles. Il interroge l'événement pandémique et l'échec de la raison. Face aux virus et aux superincendies, nous sommes pathétiques et émus à l'échelle désormais globale de nos existences. Mais l'on peut porter remède. Alors par quel geste quotidien-planétaire soigner le vivant, par quels récits réarmer nos manières de cohabiter le monde ?

La réapparition de grandes pandémies a bouleversé le monde en ce début de XXIe siècle et la propagation fulgurante du covid 19 a pris une telle place dans nos vies à partir de mars 2020 et la peur qui l'a accompagnée fut telle que nombreux furent les citoyens à prendre au pied de la lettre l'expression présidentielle de guerre au covid. De sorte que l'idée de crise généralisée s'est imposée dans tous les esprits. Crise à la fois géopolitique, sanitaire et scientifique, également de la socialité, de la gouvernance hospitalière, médico-soignante, médico-sociale, mais aussi et peut-être surtout une crise éthique. La mise en place des cellules éthiques de soutien, à la demande du comité consultatif national d'éthique dès mars 2020 et de son président Jean-François Delfraissy, fut l'occasion de répondre aux demandes citoyennes – celles des usagers et des professionnels de santé – quant aux tensions éthiques provoquées par le confinement, la priorisation des soins, les difficultés de freinage de la circulation virale. Ces cellules éthiques de soutien ont également permis d'aborder les conséquences des mesures plus largement engagées dans cette « guerre » : économiques, administratives et de santé publique afin de réduire la distance entre les agents en charge des territoires et les habitants. De cette crise sanitaire est sortie une crise des valeurs que la capitalisation des savoirs psychosociaux et les retours d'expérience permettent aujourd'hui de mieux appréhender. C'est cette histoire que raconte ce livre, rassemblant des acteurs des cellules éthiques, des psychologues, psychiatres et psychanalystes, des enseignants, des philosophes, des directeurs, des médecins libéraux, des membres de la société civile, tous acteurs, actrices de cette lutte courageuse contre le covid mais aussi de recul contre les dévoiements individuels ou collectifs de nature à transformer la crise en chaos. Leur approche humaniste, leur analyse rigoureuse et leur engagement dans la démarche de

Six psychiatres et psychologues détaillent les effets de la crise de la Covid-19 sur le travail, la famille et la société. Ils évoquent notamment le cas des soignants, l'isolement et la coopération entre les individus. ©Electre 2022

Selon l'auteure, la gestion de la crise de Covid-19 a montré les fragilités du système institutionnel belge. A partir de toutes une série d'interrogations, notamment sur le rôle du parlement et des citoyens dans la décision politique, sur le tournant répressif qu'a connu la gestion de crise à l'hiver 2020-2021 ou sur l'égalité entre femmes et hommes, elle propose des pistes d'action pour l'avenir. ©Electre 2023

Quatre histoires illustrées pour répondre aux interrogations des plus jeunes sur le virus de la Covid-19, les moyens de s'en protéger ainsi que ses conséquences sur la société et la vie quotidienne. Avec un masque lavable adapté à la taille de l'enfant. ©Electre 2020

La biopolitique se caractérise par le contrôle du vivant et des populations. Ce numéro explore son application dans le contexte de l'épidémie de Covid-19. Les contributeurs examinent comment le gouvernement et plus globalement le pouvoir cherchent à augmenter leur crédibilité, leur légitimité et leur puissance d'agir par la gestion de la crise. ©Electre 2021

L'humanité a connu, avant celle du coronavirus, des pandémies plus meurtrières. Mais jamais elle ne s'était ainsi confinée à l'échelle du globe, ni n'avait produit une telle inflation de discours obsessionnels. Bernard-Henri Lévy s'essaie ici, en philosophe, à un bilan d'étape sur cette Première Peur mondiale qui a produit un réel plus invraisemblable que la fiction.Il ne s'intéresse pas à ce que le virus a « dit », mais à ce qu'on lui a fait dire. Pas aux « leçons » qu'il faudrait en tirer, mais au délire interprétatif où chacun se veut l'augure du « monde d'après » alors qu'il n'a rendez-vous qu'avec lui-même. Il dit sa crainte de voir ce « monde d'après » confisqué par deux forces. Les rentiers de la mort, tyrans de toutes obédiences, qui profiteront de l'urgence sanitaire et du délire hygiéniste pour étrangler leurs peuples ou étendre leurs empires.Mais aussi les déclinistes, décroissants, collapsologues et autres effusifs de la pénitence qui déguisent leur égoïsme en abnégation et, sous prétexte que rien ne devrait « recommencer comme avant », font tranquillement leur deuil de ce que la civilisation occidentale a de meilleur. Il redoute de voir les confits du confinement, drogués au virtuel et aux écrans, prendre goût au repli sur soi et dire, pour longtemps, adieu au monde.L' intégralité des droits d' auteur de ce livre sera versée à l' ADELC(Association pour le Développement de la Librairie de Création).