La promesse de Boris Johnson de mener le Royaume-Uni à une neutralité carbone d’ici à 2050 est-elle tenable ? Et surtout, à quel prix ? La révolution énergétique a un coût économique mais aussi environnemental : la fabrication des éoliennes entraîne une surexploitation forestière en Équateur (lire ci-contre) ; la croissance des énergies renouvelables pousse aussi à l'extraction des terres rares, particulièrement polluante.

La transition énergétique bouleverse le marché de l'énergie, mais également la géopolitique mondiale. Des pays dont la place proéminente sur l'échiquier mondial était en grande partie due à leurs ressources pétrolières ou gazières vont perdre de l'influence au profit de nations plus avancées en matière d'énergie renouvelable. En Australie, réputée pour son charbon, un lobby a même fait son apparition pour accélérer le développement d'infrastructures renouvelables, afin que l'île-continent reste un acteur majeur du paysage international.

Pour Yannick Régnier, responsable de projets au sein du Cler, Réseau pour la transition énergétique, les territoires doivent être des moteurs de cette transition en 2021. Ils doivent accompagner les entreprises, les citoyens et les collectivités locales dans leurs initiatives, en matière d'information, d'organisation et de financement. Des aides existent au niveau national et peuvent être sollicitées pour se lancer. Les projets de transition énergétique permettent ensuite de créer de l'activité, de l'emploi, mais aussi de générer des économies financières et environnementales.

Un prix mondial du carbone serait l’idéal, mais c’est pure utopie.

Selon le gestionnaire du réseau électrique RTE, le futur électrique de la France en 2050 passe par une hausse de la consommation de quelque 35 % par rapport à l’époque actuelle. L’inévitable grand bond en avant des investissements décarbonés se moque de la frontière idéologique Etat-secteur privé. Dans ce contexte, le nouveau consensus pour le financement est à inventer. Analyse. Pas de chiffres.

Derrière les sanctions européennes et américaines à l'encontre de la Russie se jouent en coulisse des batailles aux enjeux économiques et politiques colossaux: celles du pétrole, du gaz et du nucléaire. Désormais autonomes en matière énergétique, les États-Unis entendent bien accroître leur puissance. En dépit de sa mise au ban, la Russie reste un acteur essentiel sur cette scène. Et l'Europe ? Elle risque bien de payer le plus lourd tribut dans cette escalade. Sommaire. L'offensive du gaz de schiste américain. La carte de la dépendance européenne. L'Allemagne, junkie shootée au gaz russe.

Les pronucléaires l'adorent, certains écologistes le considèrent comme un allié. A 60 ans, Jean-Marc Jancovici est l'une des stars du climat et de l'énergie. Des questions sur lesquelles ce polytechnicien planche depuis plus de vingt ans. A longueur de plateaux télé, de conférences sur YouTube et d'ouvrages de vulgarisation, dont la récente BD à succès "Le monde sans fin", l'ingénieur et consultant plaide pour une décroissance décarbonée avec l'aide de l'atome. Une vision que la guerre en Ukraine et ses conséquences énergétiques ont remise au centre du débat public.

Qu’il s'agisse d'utiliser le soleil, le vent, les rivières, les courants, les marées. Les vagues, la chaleur de la terre ou de la mer, mais aussi le bois, les plantes, les déchets, de multiples moyens énergétiques sont classés « renouvelables ». Les plus utilisés actuellement en France sont le bois (énergie) et les barrages. Arrivent ensuite l'éolien terrestre, les agrocarburants, les déchets, suivis du biogaz, du solaire photovoltaïque, de la géothermie, et du solaire thermique, qui ferme la marche avec les énergies marines... Panorama général.

L'Afrique se transforme et s'invente à mesure qu'elle évolue. Dans un monde mouvant et incertain, elle fait face à d'importants enjeux qui seront décisifs pour son avenir. Ces défis sont divers, complexes (impacts du changement climatique, pression sur la biodiversité, protection du capital humain, gouvernance, renforcement du lien social, etc.) et se matérialisent de manière spécifique. Des réponses locales apparaissent : le continent invente et innove ! Les acteurs vont chercher les solutions souvent au-delà de leurs frontières tout en tenant compte des caractéristiques africaines.

Pour Matthieu Auzanneau, la guerre en Ukraine rappelle la nécessité de sortir des fossiles, soumis à une double contrainte climatique et géostratégique.

La transition énergétique est un chantier urgent et nécessaire. Les profondes transformations portent sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. La question nucléaire doit être aussi abordée. Cela nécessite une vision d’ensemble partagée par le plus grand nombre de personnes possible. L’enjeu est à la fois technique, financier et démocratique.

Dans trois ans, de l’hydrogène vert devrait être produit à échelle industrielle sur les vestiges du charbon allemand. Visite avec Sopna Sury, de l’électricien RWE.