Dans "Conversations avec le taupier", l'écrivain dresse le portrait de l'homme, aujourd'hui disparu, qui prenait les taupes dans sa campagne natale.

Eleveur de vaches, photographe et surtout admirable écrivain, l'auteur de "Dormance" raconte la vie des hommes préhistoriques dans sa Mayenne natale.

Evoquer sans pathos sa mère disparue n'est pas chose simple, pour personne. Romain Gary dans "La Promesse de l'aube" y parvient. Jean-Loup Trassard, ici, également mais de manière différente. Choisissant la période de l'exode, il la fait revivre au moment où elle a peut-être été la plus heureuse, paradoxalement, compte tenu des heures sombres que connaissaient les Français, la plus libre en tout cas, ne dépendant plus de ses parents, ni de son époux. Telle qu'en elle-même, enfin, et fugacement le temps de cette escapade.

Le père Loiseau, ancien fermier de la Mayenne, a tout perdu. Sa femme d'abord, assez jeune encore, et qu'il aime toujours sans oser vraiment (se) le dire. Et puis l'exploitation qu'il acheta jadis au riche propriétaire pour qui il s'était escrimé longtemps, car maintenant son fils, son ″gars″, lui a succédé et il s'interdit absolument de conserver voix au chapitre, d'autant que les jeunes, rejeton et bru, ne sont guère causants.

Depuis cinquante ans, Jean-Loup Trassard décrit le monde rural en poète et en ethnologue. La Mayenne le fête cette année 2010. Nous aussi.

Jean-Loup Trassard s'est fait une spécialité de l'exhumation des métiers ou des pratiques que la mécanisation du monde a rendus caducs. Ce texte sur la forge sollicite d'abord notre curiosité et par conséquent se doit d'être complet, de donner à voir. Même ceux d'entre nous qui ont vécu à la campagne à une époque où l'Occupation avait fait régresser la vie rurale, peu ou prou, jusqu'au XIXe siècle n'ont pas toujours connu d'artisan forgeron installé au village.