Temps partiels, bas salaires, près de 8% des Français en activité vivent sous le seuil de pauvreté. Des travailleurs précaires qui peinent à joindre les deux bouts

Peu évoquée en France avant le début des années 2000, la question des travailleurs pauvres semble susciter un intérêt grandissant depuis, donnant par-là même le sentiment que leur nombre est lui aussi en hausse.

L'externalisation des services, les 35 heures, les contrats à mi-temps mettent à mal la valeur du travail : de plus en plus de Français reçoivent un revenu inférieur au minimum légal.

Sous-smicards, en CDD, intérimaires, à temps partiel... Les précaires au revenu trop faible pour s'en sortir sont de plus en plus nobreux.

Avec la récession, les classes populaire et moyenne ont la hantise du déclassement social. Selon les statistiques, la France compterait 7 millions de pauvres. Tous ne sont pas à la rue. Mais beaucoup redoutent de perdre leur emploi, leur logement, leurs allocations...

Intérim, précarité, travail à temps partiel, familles monoparentales... 1,5 million de Français sont des travailleurs pauvres, avec des revenus inférieurs à ce montant. Leur nombre a explosé en trente ans. Et leurs rangs risquent de grossir encore avec l'aggravation du chômage, qui a battu un record en janvier 2009