Le Tribunal pénal international chargé de juger les crimes en ex-Yougoslavie a commencé ses enquêtes et ses inculpations mais il semble que Milosevic risque peu d'être inquiété...

Pour le président du Tribunal pénal international, aucun doute : le procès qui se prépare à Belgrade ne suffit pas. Nous avons le devoir d'entendre le cri des victimes, dit-il, et de leur rendre justice.

Le 12 décembre 2012, le Tribunal pénal international de La Haye condamnait à la prison à vie l'ancien général serbe de Bosnie-Herzégovine Zdravko Tolimir, l'un des responsables du massacre de Srebrenica. En novembre, ce même tribunal acquittait les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markac, ainsi que d'anciens commandants de la guérilla albanaise du Kosovo. Justice à deux vitesses ?

Plus de deux ans après sa création, le Tribunal de La Haye, qui a inculpé 74 criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie, n'en détient que 7. Mais son président ne désespère pas de voir "au moins Karadzic" arrêté d'ici à la fin de l'année.

Il était l'un des hommes les plus recherchés au monde. Isolé et malade, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie se terrait dans un village non loin de Belgrade.

La remise en liberté du criminel de guerre Vojislav Seselj après onze ans de détention préventive à la prison de La Haye révèle les dysfonctionnements du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie.