Le 21 novembre 2013, alors que l'accord d'association avec l'Europe en était à son stade terminal, contre toute attente, le président Ianoukovitch a suspendu sa signature, provoquant une vague de mobilisation civique sans précédent, connue sous le nom d'Euro-Maïdan. Les chefs des trois principaux partis d'opposition Arseniy Yatseniouk (V. O. Batkivchtchyna), Oleh Tiahnybok (V. O. Svoboda) et Vitaliy Klychko (UDAR) se sont joints aux manifestants, dénonçant dans ce refus la trahison des intérêts nationaux et un premier pas dans la direction opposée, celle d'une entente douanière avec la Russie

Viktor Ianoukovitch deviendra sans doute le prochain président de l'Ukraine à l'issue du dépouillement du scrutin du 7 février 2010. Ioulia Timochenko, battue de peu, ne s'avoue pas vaincue et conteste le résultat. Mais sans réelles perspectives : l'élan révolutionnaire de 2004 n'est plus qu'un souvenir.

Pour complaire à Washington, l'Ukraine a envoyé un contingent militaire de près de 1 600 hommes en Irak. Kiev cherche également à séduire l'Union européenne et à faire oublier la vague de scandales qui ont secoué le pays.

Après la victoire sans grande surprise de M. Viktor Ioutchenko, le 26 décembre, l'Ukraine doit encore conquérir la démocratie et le progrès social. Pièce maîtresse sur l'échiquier eurasien, ballottée entre les Russes et les Occidentaux, elle n'a pas forcément fini avec les soubresauts pouvant mettre en péril son unité. Sur la route du pétrole, on trouve toujours les Etats-Unis.