La percée de Timochenko semble irrésistible

Malade, amaigrie, victime de vexations, l'ex-égérie de la révolution orange croupit en prison.

Appelés aux urnes le 26 mars 2006, les Ukrainiens avaient à choisir entre trois visions de leur pays, incarnées par le président Viktor Iouchtchenko, son ancien Premier ministre Ioulia Timochenko et leur adversaire Viktor Ianoukovitch.

Après trois mois de luttes intestines, la coalition orange a tranché : c'est Ioulia Timochenko, dont la formation est arrivée deuxième aux législatives de mars 2006, qui sera Premier ministre.

Avec plus de 30% des voix, le Bloc Timochenko apparaît d'ores et déjà comme le grand gagnant des législatives. Mais les difficultés ne font que commencer pour la pasionaria de la "révolution orange".

Conséquence directe du conflit entre Moscou et Tbilissi, la coalition pro-occidentale au pouvoir à Kiev a volé en éclats. Une autre alliance, plus proche des intérêts russes, pourrait se nouer

Les hostilités ont repris de plus belle entre le président Viktor Iouchtchenko et son Premier ministre Ioulia Timochenko. Elles devraient aboutir à des élections anticipées

Alors que la crise économique s'intensifie, les politiciens poursuivent leurs luttes fratricides. Au grand dam de la population, qui semble se désintéresser complètement des élections à venir.

La campagne pour le second tour de la présidentielle, prévu le 7 février 2010, s'annonce sans merci. L'analyse d'un quotidien de Kiev, qui mise sur Ioulia Timochenko.

Viktor Ianoukovitch deviendra sans doute le prochain président de l'Ukraine à l'issue du dépouillement du scrutin du 7 février 2010. Ioulia Timochenko, battue de peu, ne s'avoue pas vaincue et conteste le résultat. Mais sans réelles perspectives : l'élan révolutionnaire de 2004 n'est plus qu'un souvenir.