Si les prérogatives du président de la Commission de l'UA venaient à être renforcées lors de la prochaine rencontre d'Addis-Abeba, l'ancien chef de l'Etat malien pourrait accepter une prolongation de son mandat.

Ancien représentant de l'Algérie auprès de l'ONU, il succède à son compatriote Saïd Djinnit au poste de commissaire Paix et Sécurité de l'Union africaine.

Son bras de fer avec les Occidentaux a valu au président zimbabwéen un réel prestige auprès de l'opinion africaine. Mais, depuis sa déroute aux élections du 29 mars 2008, le vent tourne. Le front des chefs d'Etat jusqu'ici solidaire du "Vieux Bob" se fissure.

De la Mauritanie au Zimbabwe en passant par le processus électoral en Côte d'Ivoire et la libération de Moussa Kaka au Niger, le président de la Commission de l'Union africaine revient, pour Jeune Afrique, sur les dossiers chauds du continent. Non sans un certain optimisme

Directeur général de l'OMC, il veut enfin boucler les négociations commerciales internationales de Doha en 2009. Et se montre décidé à s'appuyer sur l'Afrique et les pays en développement pour y parvenir

Réunis du 1er au 4 février 2009 à Addis-Abeba, les chefs d'Etat du continent ont confié pour un an la présidence de l'organisation au Guide libyen. A leurs risques et périls. Seule certitude, la personnalité du nouvel élu est loin de faire l'unanimité parmi ses pairs.

Lors du 14e sommet de l'organisation panafricaine (Addis-Abeba, 31 janvier-2 février), le Guide libyen a cédé son fauteuil de président en exercice au Malawite Bingu wa Mutharika ? Fini les foucades, place à la rigueur. Un autre style s'impose. Et, avec lui, le poids des pays d'Afrique australe.

Guinée, Côte d'Ivoire, Madagascar, Gabon, Kaddafi, la gouvernance, ses relations avec les chefs d'Etat... A la veille du 14e sommet de l'Union africaine, le président de la Commission s'est confié à Jeune Afrique.

La présidence de Jean Ping devait être celle de la mise en oeuvre des réformes. C'est également celle de la rénovation d'un siège vieillissant.