L’invasion de l’Ukraine par la Russie a conduit, entre autres conséquences, à accélérer l’agenda d’examen de la candidature de Kiev à l’entrée dans l’Union européenne (UE). Si les critères requis pour une adhésion sont encore loin d’être remplis [1], cette accélération a ravivé les discussions relatives aux candidatures engagées ou à l’approche d’autres pays de la périphérie orientale de l’Union (Balkans, Caucase…). Cette chronique propose de faire le point sur les relations entre l’UE et les pays du Partenariat oriental (Ukraine, Moldavie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie).

En créant un appel d'air vers un nouvel élargissement de l'Union européenne, la guerre d'Ukraine est venue perturber un processus mis en place voilà plus de vingt ans, au terme des conflits ayant marqué l'éclatement de la Yougoslavie. Mais, en relançant une dynamique qui s'essoufflait pour les six États des Balkans occidentaux, elle invite aussi à rendre plus palpables les bénéfices qu'ils peuvent tirer d'un rapprochement puis d'une adhésion à l'Union et à ne négliger aucun incitatif.

Mi-décembre 2023, dans un contexte de plus en plus difficile pour les Ukrainiens dans le conflit qui les oppose à la Russie sur leur sol, les États membres de l’Union européenne ont officiellement décidé d’ouvrir les négociations d’adhésion de l’Ukraine (et la Moldavie) à leur communauté. Accélérant un processus normalement bien plus long, l’Union envoie ainsi un signal fort, principalement à Moscou, quant à son soutien au gouvernement ukrainien et au refus de son révisionnisme territorial.

Mal considérée, voire méprisée pendant trente ans, la partie orientale du continent monte en puissance à la faveur de la guerre en Ukraine, au point de désormais dicter l’agenda européen et de contraindre les grandes puissances à se remettre en question, salue ce journaliste britannique. Sommaire. Diplomatie. L’Europe de l’Est prend le pouvoir. Le règne de l’Allemagne est révolu.

La Géorgie a réussi le tour de force d’obtenir, en décembre 2023, le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne, tout en ayant refusé de rompre ses liens économiques avec Moscou, se félicite ce magazine russe.

Après la guerre déclenchée par la Russie en février 2022, trois États ont déposé leur candidature pour rejoindre l'Union européenne (UE) : l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. Vingt ans après l'entrée en vigueur de l'euro, la question des limites futures de l'organisation remet en cause le projet européen souhaitable et souhaité.

Suite à la parution de l’article comparant les valeurs des Russes à celles exprimées en Europe dans les enquêtes EVS (European Values Studies), Futuribles complète cette comparaison des systèmes de valeurs sur le continent européen en proposant ici un regard sur les populations des États des Balkans.

Il est difficile de savoir où en sera le conflit russo-ukrainien au moment où paraîtra ce numéro d’été, mais à l’heure de le boucler, il y a peu de chances que la situation soit revenue à ce qu’elle était en février 2022. Les frontières de l’Ukraine auront-elles encore bougé comparées à celles de 2014, avant l’annexion de la Crimée par la Russie ? Les troupes de Vladimir Poutine auront-elles reculé ? Mais si le président Volodymyr Zelensky est encore en place, les discussions relatives à une possible entrée de l’Ukraine dans l’Union européenne conserveront toute leur actualité.