Présentés comme un affrontement entre "modérés" et "terroristes", les combats qui ont conduit à une partition de facto des Territoires résultent plutôt de la volonté du président Abbas, soutenu par Washington et une faction du Fatah, d'éliminer le Hamas par la force.

En représailles à la mort d'un habitant de Sderot, tué par une roquette Qassam tirée par des militants du Hamas, Tel-Aviv déclenche une opération militaire de grande ampleur qui a tourné au carnage.

Si le président de l'Autorité palestinienne est estimé en Israël, personne n'écoute ses revendications politiques, constate amèrement le quotidien de la gauche libérale.

L'offensive lancée le 28 juin 2006 par l'armée israélienne, avec l'objectif proclamé de libérer un de ses soldats, a provoqué la destruction des principales infrastructures civiles de la bande de Gaza. Face à cette catastrophe humanitaire, les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie, d'Israël et de la diaspora sortent de leur silence pour crier leur colère contre Israël, mais aussi contre leurs propres dirigeants et les groupes armés, devenus incontrôlables.

L'attention internationale se détourne de la Palestine. Pour sortir de l'isolement, un seul moyen, estime un commentateur de Ramallah : reconnaître Israël et abandonner la lutte armée. Mais sous conditions...

Bombarder la bande de Gaza, lui imposer un blocus ou l'envahir ne sert à rien. Car il n'y a aucun moyen d'écraser la résistance d'une population à une armée étrangère, rappelle l'écrivain Yigal Sarna.

Pour l'opposition prosyrienne libanaise, la flambée de violence fait partie d'un plan israélo-américain qui vise à briser le Hamas avant d'engager une véritable guerre contre le Hezbollah.

L'enlèvement du caporal Gilad Shalit a ouvert une épreuve de force entre le Hamas et le gouvernement israélien. Il a aussi accentué la crise au sein du pouvoir palestinien. Et déclenché une polémique en Israël sur la stratégie des retraits unilatéraux.

Les attaques de Tsahal dans la bande de Gaza, à partir du 27 février 2008, ont tué plus de 130 Palestiniens. En représailles, le 6 mars un Palestinien a tué 8 étudiants dans une école talmudique de Jérusalem. Le 12, les forces israéliennes ont tué 5 militants palestiniens.

Le Hamas et 12 organisations palestiniennes proposent une "accalmie" de six mois à Israël. Dans la bande de Gaza, la vie est de plus en plus insupportable