Son coup de force à Beyrouth le démontre : la milice chiite ne veut pas qu'on touche à son statut d'Etat dans l'Etat. Et elle fera tout pour qu'il soit officialisé.

Emmenée par le parti de Hassan Nasrallah, l'opposition a remporté son bras de fer avec le gouvernement. Mais si le spectre de la guerre civile s'est éloigné, les luttes pour le pouvoir sont loin d'être terminées.

Il y a un an, le souvenir des horreurs des années 1980 était vivace. Mais, aujourd'hui, les jeunes Libanais - qu'ils soient chiites, sunnites ou chrétiens - sont déterminés à mourir pour leur cause.

La crise qui secoue le Liban prend sa source en Syrie, affirme le quotidien anglophone "The Daily Star". Car le régime de Bachar El-Assad veut empêcher la formation d'un tribunal international dont il serait le principal accusé.

A Beyrouth, une querelle entre deux voisines a très vite provoqué un affrontement sanglant entre chiites et sunnites. Le récit d'un journaliste du quotidien libanais "Al-Mustaqbal".

Un cri de colère du quotidien francophone de Beyrouth contre le régime de Bachar El-Assad, qu'il accuse d'avoir fomenté la vague de violence qui secoue le nord du Liban depuis plusieurs jours.

Toute la région bruit de rumeurs annonçant une guerre imminente. Une nouvelle escalade à Gaza ou - bien plus préoccupant - un affrontement israélo-iranien qui pourrait avoir lieu sur le sol libanais. Plus personne ne croit à l'apaisement. Sauve qui peut.

Il n'a fallu que quelques heures pour que le Hezbollah occupe Beyrouth et assiège les chefs de la majorité.

Les négociations entre la majorité, regroupée derrière le gouvernement de M. Fouad Siniora, et l'opposition, composée notamment du Herzbollah et du Courant patriotique libre du général Michel Aoun, se poursuivent.

Ami de Jacques Chirac, Rafic Hariri a-t-il payé de sa vie son hostilités à l'occupation syrienne et le soutien qu'il avait reçu sur ce point à la fois de Paris et de Washington ?

Soutenu par Washington et Paris, le gouvernement libanais continue de réclamer la création d'un tribunal chargé de juger les assassins de Rafic Hariri, ce que refuse l'opposition, liée à la Syrie, qui dénonce un "complot occidental".

Le 10 mai 2008, dans le village de Halba, près de Tripoli, une foule d'islamistes fanatiques a attaqué le siège d'un parti politique prosyrien et tué, après les avoir torturées, 11 personnes.