En moins de deux mois, deux policiers tués. L'un par ETA, l'autre par un braqueur. Dans les cités, ils sont systématiquement caillassés et affrontent des jeunes de plus en plus violents. Depuis les émeutes de 2005, un tabuo a sauté : on n'hésite plus à se faire un flic. Témoignage choc d'un policier pris pour cible.

"Les policiers ne se lèvent pas le matin en disant : "Je vais aller dans un quartier et je vais faire du mal à un jeune." Ce rapport s'est construit dans la durée."

Daniel Sibony, Charles Rojzman et Jacques Arènes décodent les messages cachés derrière les flammes.

Pour les deux sociologues [...] la violence des jeunes des cités trouve sa source dans leur conviction de n'avoir aucun avenir social. Entretien.

Près de cinq ans après l'élection présidentielle française de 2002 dont l'essentiel des débats s'est focalisé sur les questions d'insécurité, comment les citoyens français abordent-ils, à l'échelle individuelle, le maintien de la sécurité ? Sont-ils essentiellement passifs, attendant que l'Etat ou les institutions concernées le prennent en charge intégralement ou s'impliquent-ils personnellement dans la production de sécurité ?

Pour parler des banlieues, Chirac a retrouvé lundi le registre et les accents qu'il affectionne. Reste, comme il l'a dit lui-même, à accorder les actes aux paroles.

Pour l'essayiste américain, les émeutes en France rappellent celles qui ravagèrent les ghettos des Etats-Unis. Quelles leçons en tirer ?

Elles ont entre 15 et 17 ans, organisent des batailles rangées à la sortie du lycée, se battent comme des garçons, et rêvent comme des filles.