Robert Zemeckis s'empare en 3D de la légende de Philippe Petit, l'homme qui marcha entre les Twin Towers.

L'auteur souvent inventif de "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?" et "Forrest Gump" s'embourbe dans un pensum sur les ravages de l'alcoolisme chez les pilotes de ligne.

Les effets spéciaux, Robert Zemeckis est tombé dedans dès ses débuts. Depuis "Retour vers le futur" ou "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?" dans les années 1980, le réalisateur américain n'a cessé de tirer le meilleur parti des nouvelles technologies pour raconter ses histoires. Jusqu'à en faire sa marque de fabrique. Dans "Alliés", son dernier film avec Brad Pitt et Marion Cotillard, tous les décors ont été créés grâce au numérique. Comme un pied de nez aux cinéastes nostalgiques de la pellicule.

En 1974, le funambule Philippe Petit se lançait dans une vertigineuse traversée entre les Twin Towers. Un exploit que fait revivre Robert Zemeckis dans son dernier film "The Walk", en salles le 28 octobre 2015. Mais au-delà de la performance, c'est avant tout le désir de relier les espaces et les hommes qui anime l'équilibriste.

Robert Zemeckis, le créateur de "Retour vers le futur" et "Forrest Gump", revient avec "The Walk - Rêver plus haut", l'histoire de l'homme qui marcha entre les tours jumelles du World Trade Center, vingt-sept ans avant qu'elles ne soient réduites en cendres. Prouesse technique, goût de l'extrême, expérience sensorielle et vertige poétique, le cinéaste trouve, dans l'exploit du funambule Philippe Petit, matière à transfigurer l'expérience 3D et à renouer le fil de ses obsessions d'artiste casse-cou en perpétuelle quête spirituelle, perché au-dessus du vide.

Le héros du nouveau film de Robert Zemeckis est un ahuri à qui tout réussi. Sans le vouloir, il change l'histoire de son pays, épouse la femme de ses rêves et devient riche. L'Amérique qui trouve que "tout fout le camp" a sombré dans la gumpmania. Mais d'autres détectent derrière cette déferlante une apologie de la passivité.

L'histoire d'Hollywood est pleine de ces films dont le parcours, de l'idée à la réalisation, a été semé d'embûches voire de procès. Dernier en date : "Contact" qu'il a fallu dix-sept ans pour monter et que Coppola a voulu faire interdire.