uatre cents ans après sa naissance, Molière continue de nous toucher, de nous fait rire, de nous éclairer, comme si ses pièces avaient été écrites hier. Par quelle magie sa force comique reste-t-elle intacte ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral devient-il, sous sa plume, un instrument de précision dévoilant nos motivations les plus secrètes ? C'est que Molière est le seul auteur dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Chez lui, en effet, ce sont les émotions qui trahissent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e sociétaire de la Comédie-Française, Francis Huster. Francis Huster, auteur, réalisateur, adaptateur, professeur et metteur en scène, est un acteur phare du théâtre, du cinéma et de la télévision. Il a joué Molière dans le monde entier et s'est battu pour l'entrée de celui-ci au Panthéon, à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance.

Agent secret de Louis XIV, dame de lettres et de pouvoir, aventurière, rebelle, épouse bafouée, intrigante ou favorite... toutes les femmes racontées ici évoluent dans l'ombre du Roi-Soleil. Toutes sont des figures emblématiques et incontournables du Grand Siècle. Alliant le souffle de l'aventure à la rigueur de l'Histoire, Juliette Benzoni redonne vie à ces personnalités exceptionnelles, qu'elles soient espionnes, maîtresses ou courtisanes, qu'il s'agisse des sœurs Mancini, de la princesse des Ursins, de la Grande Mademoiselle, d'Henriette d'Angleterre, de la marquise de Sévigné, de Louise de La Vallière ou encore de Ninon de Lenclos. Des vies singulières, romanesques et inoubliables. " Juliette Benzoni ne vit pas dans le passé, mais le passé vit en elle avec une familiarité stupéfiante. " Historia " Les héroïnes d'hier et d'aujourd'hui méritent qu'on les raconte. " Paris Match

Ecrit en 1613 par Samuel de Champlain, fondateur de la ville de Québec, le texte retrace ses voyages au Canada en 1608, 1611 et 1613. Il est enrichi d'un écho pictural de l'oeuvre (L'officier et la jeune fille de J. Vermeer) ainsi que d'une mise en perspective en six points (la vie littéraire, l'écrivain, deux groupements de textes thématiques, chronologie et des pistes pour une fiche de lecture). ©Electre 2022

Un essai sur les cartes utilisées par les auteurs de fiction pour retracer les itinérances de leurs personnages. En ciblant cet objet dans les romans, satires, utopies et autres dystopies, l'auteur montre que ces cartes permettent une autre approche de la mobilité dans la littérature. Il met également en évidence des appropriations innovantes de cet élément par les lecteurs au fil du temps. ©Electre 2022

Etude de l'oeuvre du peintre Hyacinthe Rigaud qui dresse un abondant portrait de la classe dirigeante du royaume de France entre 1680 et 1740. Il a réalisé environ 1.500 toiles dont les célèbres effigies de Louis XIV. A travers 143 tableaux présentés, les contributeurs révèlent la diversité de son talent, sa fascination pour la peinture religieuse et son attrait pour la sculpture. ©Electre 2022

Les différentes facettes de l'activité mathématique de Descartes sont abordées ainsi que les multiples dimensions, notamment épistémologiques et ontologiques, de sa pensée mathématique. ©Electre 2022

On sera sans doute déçu si l'on cherche au XVIIe siècle les prémisses d'une éthique animale. Les « bêtes brutes », comme on les appelle alors, sont exclues de la sphère des obligations, et pas seulement par quelques cartésiens mécanistes. De nombreux auteurs soutiennent que les bêtes sentent, ou qu'elles ont une âme qui n'est pas trop différente de la nôtre, ou encore qu'elles sont dotées de raison, les prenant parfois même comme point de comparaison afin de rabaisser l'orgueil humain. Nombreux sont ceux qui s'indignent de la cruauté à leur égard, et d'autres vont jusqu'à leur reconnaître des droits. La diversité des positions, des représentations et des arguments coïncide donc assez rarement avec les accusations adressées de nos jours à l'âge classique. Tous ne sont pas cartésiens, et la « théorie » de l'animal-machine est peut-être un petit peu plus que l'effet d'un préjugé. Aucun pourtant n'envisage de lien éthique, moral ou juridique avec les bêtes. Paradoxalement, les plus affranchis de tout anthropocentrisme leur accordent des droits, mais affirment le plus radicalement l'absence de lien éthique avec les bêtes. Lire ces œuvres d'un autre âge à l'aune d'une question qu'elles ne pouvaient pas formuler permet d'inquiéter les évidences qui sont les nôtres, et d'y trouver des ressources pour poser et résoudre des problèmes qui n'étaient pas les leurs.

Deux mémorialistes du XVIIe siècle relatent leur histoire de famille pendant la seconde moitié du XVIe siècle. D'une part, la calviniste R. Burlamacchi, seconde épouse d'Agrippa d'Aubigné, expose les épreuves subies par les siens lors des guerres de Religion. Quant à la catholique J. Du Laurens, elle retrace l'ascension sociale de sa famille et montre la bienveillance de Dieu à l'égard des siens. ©Electre 2023