À une cinquantaine de kilomètres à l'est du Caire, les autorités égyptiennes dotent le pays d'une nouvelle capitale devant incarner une modernité présentée comme « verte et vertueuse ». Porté par le régime militaire du président Abdel Fattah al-Sissi (depuis 2014), ce mégaprojet repose sur une consommation élevée de ressources suivant un modèle importé des monarchies du Golfe, dont dépend financièrement une Égypte en pleine crise économique.

D'octobre 2016 à juillet 2017, Mossoul, deuxième ville d'Irak, est le théâtre du conflit urbain le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale. L'armée déloge l'organisation de l'État islamique (El ou Daech), qui en avait fait la « capitale » de son « califat » en 2014, entraînant le déplacement de près d'un million de personnes. Six années après, la ville fait face au défi de la reconstruction.

Afin de représenter une ville avec les sensibilités de celles et ceux qui l'habitent, la cartographie participative apparait comme une solution accessible au plus grand nombre, et souvent ludique. Une stratégie adoptée par la Scop La Capitainerie, qui, en organisant des réunions publiques sous des formes artistiques et décalées, en a fait un outil central de concertation publique.

Les pistes cyclables sont souvent engorgées et inadaptées aux longs trajets. Ce qui pousse les grandes villes à créer des artères plus structurantes, larges et sécurisées. Cette nouvelle offre répond aux besoins de ceux qui se déplacent vite, à l'instar des vélos à assistance électrique, ou qui ont besoin d'espace, comme les vélos-cargos. Pas besoin de réinventer la route. La conception de ces voies peut être comparée a l'exercice préalable à la naissance des lignes de bus à haut niveau de service.

Partout dans le pays, des collectifs se créent pour défendre platanes ou marronniers en milieu urbain, toujours menacés par des projets d’aménagement du territoire déconnectés des enjeux climatiques.

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, s'est attaché depuis son entrée au gouvernement à déminer le dossier explosif du zéro artificialisation nette (ZAN). Il revient sur les enjeux de cette politique aux implications multiples.

On parle fréquemment de réhabiliter des friches industrielles et urbaines pour la mise en culture, avec du maraichage ou du pâturage. Mais les terres inexploitées en zones rurale ou périurbaine sont aussi à considérer, tout comme d'anciens bâtiments agricoles, dont les usages sont amenés à évoluer. Un vrai potentiel pour les territoires. Témoignages.

À la suite de la fermeture de la centrale d'Aramon, dans le Gard, EDF a initié un vaste projet de territoire autour des clean tech. Pour cela, une gouvernance novatrice a été créée, sous forme associative : la CleanTech Vallée. Panorama d'un ambitieux projet de redynamisation.

La résistance au projet d’infrastructure reliant Toulouse et Castres résonne désormais à l’échelon national. Sur le terrain, les opposant·es dénoncent une kyrielle d’incohérences, voire de manipulations.

Les mobilisations s'intensifient pour stopper des dizaines de projets routiers critiqués pour leur impact écologique, mais défendus par les autorités au nom du développement économique. Détails. Pas de chiffres.

La fermeture, depuis une grosse cinquantaine d'années, des complexes industriels signe la fin des grandes concentrations ouvrières. Elle redessine en profondeur les territoires, obligés de mettre place de nouveaux modèles économiques. Le chant du cygne de l'économie de production marque l'avènement des sièges sociaux dans le secteur de Saint-Denis. A deux pas du Stade de France, un quartier d'affaires a vu le jour. Problème : il ne bénéficie guère aux locaux qui y travaillent peu. Un parc d'attractions à la place d'une mine.

Les crises et les chocs sont inscrits dans nos imaginaires par l'information médiatique multicanal, toujours plus élargie, avisée et réactive. De telle sorte que les catastrophes semblent rythmer perpétuellement l'actualité : tremblements de terre, inondations, guerres, attentats... Elles sont, de fait, moins surprenantes ; elles étaient d'occasionnels cris stridents, elles sont devenues de perpétuels bruits sourds, générant du like, de l'émotion, du commentaire, voire de l'indifférence, mais peu de remise en cause, et encore moins d'implication.