Longtemps dénigré en France, l'artisanat d'art français reprend la main en se positionnant comme un métier de création à part entière. Le salon Révélations, au Grand Palais, est l'occasion de mesurer l'impact grandissant de ces savoir-faire dans la création contemporaine.

"On n'y voit rien" : tel était le titre d'un ensemble de courtes fictions écrites par l'historien de l'art Daniel Arasse pour aider à comprendre la peinture. Difficile de ne pas y penser à la lecture de quelques pathétiques essais ouvertement hostiles à l'art contemporain.

Dans un essai republié en poche, l'historienne Annie Cohen-Solal raconte comment les peintres américains ont émergé pour triompher au XXe siècle. Et comment l'épopée de leur modernisme artistique a accompagné l'avènement d'une suprématie globale.

Dans l'idée que l'on se fait traditionnellement de l'art et de l'esthétique, le premier entretient un rapport avec la beauté, et la seconde avec l'expérience de la beauté. Pourtant, le beau dans l'art a, depuis toujours, coexisté avec d'autres expériences. Le sublime, le laid, le terrifiant, le repoussant, le banal, donnent aussi lieu à des expériences spécifiques- mais qui, toujours, appellent le vocabulaire de la beauté. Sommaire. "La beauté est partout" ou l'esthétisation du monde. En 2017, le beau est mort, vive le beau ! Architectes, osez la beauté ! L'objet doit-il cacher sa beauté ?

En prélude à l'exposition de sa collection à la Maison rouge, le réalisateur et fondateur de MK2, société de production, de distribution et d'exploitation de salles, nous a montré ses trésors en avant-première. Et s'est peu à peu révélé à travers eux. Rencontre avec un homme qui crée des histoires d'art et de cinéma absolument uniques.

L'artiste, qui a donné à l'eau et au corps une place prépondérante dans son oeuvre, réactive l'une de ses installations majeures au CCC Olivier Debré de Tours.

Immense peintre, quoique longtemps oublié, Nicolas Régnier (vers 1588-1667) sut admirablement conjuguer le caravagisme romain avec la sensualité vénitienne, ce dont témoigne son éblouissante "Jeune Femme à sa toilette" ou "Allégorie de la vanité".

Figurative ou abstraite, la peinture avance sur tous les fronts pour sortir du cadre et des conventions. A la conquête de nouveaux espaces ou d'une sexualité longtemps confisquée par les hommes, les artistes qui nous ont tapé dans l'oeil cette année lui font reprendre du poil de la bête... et parfois perdre la tête. A tous les niveaux, la peinture se fait plus agressive sous des dehors faussement câlins. Explications.

On le sait peu, mais l'aîné de Jackson Pollock a peint toute sa vie dans l'ombre du chaman de l'expressionnisme abstrait. Son oeuvre, sublime, méconnue, oscille entre muralisme mexicain et abstraction américaine. Rencontre exclusive avec sa fille Francesca, qui se bat encore pour la montrer au public.

Ces personnages célèbres partagent tous un goût immodéré pour les oeuvres d'art, une manie qui s'accommode tantôt d'exotisme, tantôt d'insolite. Hasard, curiosité, coup de foudre ? Tradition familiale ? Ou un dessein plus stratégique, plus politique... Eclairage sur des passions méconnues, révélatrices de la personnalité de ceux qui les nourrissent.

Recluse une nuit au musée, l’autrice reste de marbre devant les oeuvres, qui lui inspirent néanmoins un texte sublime sur la noblesse de l’échec.