Echec aux exigences américaines sur l'audiovisuel, amélioration du compromis agricole, mais incertitude persistante sur l'aéronautique et les services financiers. Le Premier ministre s'est battu avec efficacité pour les intérêts français... et pour son propre avenir.

Comment le Premier ministre a, jusqu'au bout, préparé l'opinion au refus comme à l'accord. Et dévoilé un nouvel aspect de la "méthode Balladur".

Cent quarante-neuf nominations décidées par le Premier ministre, soit un tiers de plus que n'avait fait Rocard, accusé alors par la droite d'instituer "l'Etat PS"... Pourtant, malgré le verrouillage des postes clés de l'industrie et de la finance par des hommes "sûrs", Edouard Balladur conserve son image "soft".

Le président reçoit à la fin de la semaine les propositions du comité Balladur. Si elles sont acceptées par les députés et les sénateurs - ce qui n'et pas gagné d'avance -, il pourra réaliser son double objectif : prendre acte de la présidentialisation définitive du régime tout en renforçant le pouvoir de contrôle d'un Parlement rénové.

Derrière l'hommage à l'homme de Montboudif, il faut voir l'influence croissante d'Edouard Balladur.