Scientifiques, économistes, sociologues, ils veulent tous savoir pourquoi les uns se sentent heureux, et pas les autres. Enquête

Heureux dans le pire. Etonnants stoïciens. Selon eux, rien n'entame le bonheur du sage. Maladie, pauvreté, exil, prison... pas un malheur ne l'affecte. Mais de quel bonheur s'agit-il au juste ? Et quelle leçon en tirer aujourd'hui ?

Et si nous en profitions pour être heureux ? Alors que la crise fait son furieux retour, Epicure nous invite à refuser les plaisirs futiles, à ne pas aspirer à de vaines gloires ou nous consumer en épuisants désirs. Son bonheur est volonté. Celle de se régaler de joies tempérées, de sérénité, de sobriété. Epicure n'est pas mort, Jean-François Kahn et Roger-Pol Droit le font revivre. Et trois épicuriens des temps modernes nous disent ici quel chemin emprunter pour trouver avec eux la tranquillité.

Infirme moteur cérébral, le philosophe suisse Alexandre Jollien nous invite, à travers son « Petit traité de l'abandon »(Seuil), à « accueillir la vie telle qu'elle se propose »

L'anthropologue Françoise Héritier décrypte le succès de son best-seller. Quand une presque octogénaire fait goûter « Le Sel de la vie » (Odile Jacob).

Le bonheur est une idée à réinventer et la théorie politique avant déjà quelques pistes. Par exemple, recréer du lien entre les individus dans des domaines aussi variés que l'école, le travail, la ville, la santé.

Il fut un temps sévère, où la morale exigeait de faire son devoir quoi qu'il en coûte. L'impératif catégorique de Kant, qui demande d'agir par devoir quelles que soient les circonstances, a désormais une traduction nouvelle : agis toujours en vue d'être heureux. Aujourd'hui, celui qui ne connaît pas le bonheur n'existe pas véritablement.