Le 6 novembre 1910, un gigantesque voilier, le Preussen, qui transportait 8000 tonnes de salpêtre du Chili (de l'engrais) à destination de l'Allemagne, fut éperonné dans la Manche par un vapeur (le Brighton) et s'échoua à proximité de Douvres. Cet accident coïncida avec le déclin progressif de l'importation de nitrate...

L'année de la chimie touchant à sa fin, il n'est pas trop tard pour mettre en lumière ces matériaux qui lui doivent tout. En retour, ils participent à l'invention d'une nouvelle chimie via les recherches qu'ils suscitent, aussi bien dans la pétrochimie que la chimie de spécialité .

On peut être directeur de recherche CNRS, publier un article majeur sur la symbiose plante-champignon et rester, comme Véréna Poinsot, une expérimentatrice avant tout.

Le but d'une équipe franco-américaine : fabriquer des molécules infaisables. Leur dernier exploit, une molécule possédant deux électrons célibataires.

Des réactions chimiques décortiquées à coups de flashes ultrabrefs.

Il y a 25 ans, le chimiste mettait ses réactifs dans un récipient et obtenait les produits attendus... ou d'autres. Aujourd'hui, il déclenche beaucoup plus souvent la réaction à volonté et suit ses réactifs pas à pas.

Hélium, néon, argon, xénon, krypton, radon : ces six éléments étaient réputés chimiquement inertes. Les chimistes parviennent aujourd'hui à les faire réagir et annoncent de nombreuses molécules nouvelles, dont des polymères et des cristaux organiques.

L'annonce du consensus européen sur le projet "Reach (pour Registration, Evaluation and Authorization of Chemicals)" a fait l'effet d'une bombe dans l'économie et la gestion de la santé de plusieurs nations.

En jouant sur des phénomènes tels que la gélification, la sédimentation et la floculation, on peut transformer le lait en un gel fibreux.

Les réactions chimiques où les concentrations des substances augmentent et diminuent au cours du temps sont appelées ″réactions oscillantes″. Considérées comme impossibles durant longtemps, ces réactions font l'objet de recherches intenses depuis moins de cinquante ans.

La production agroalimentaire mondiale repose en grande partie sur le procédé Haber-Bosch. Grâce à cette synthèse d'ammoniac à partir de l'azote de l'air, on produit à bas prix des engrais azotés qui permettent d'assurer au moins la moitié des besoins alimentaires de l'humanité. Une découverte qui valut le prix Nobel de chimie à Fritz Haber. Mais son statut de savant de premier plan fut obscurci par son rôle au cours de la Première Guerre mondiale, qui en fit l'initiateur et le promoteur de la première guerre chimique.