Des situations de confinement ont eu lieu par le passé en France, pour des raisons bien différentes de celles qui cloîtrent les Français depuis le 16 mars. L’archéologie met au jour les traces de ces confinements. En France, certains sites de la Seconde Guerre mondiale livrent une riche documentation liée à cette période : prisons et camps d’internement, bunkers du mur de l’Atlantique ou refuges de civils comme la carrière Saingt, à Fleury-sur-Orne dans le Calvados, ont conservé les témoignages d’individus confinés par les rigueurs et atrocités propres à ce conflit.

Le dossier réuni ici concerne, dans cette phase intermédiaire entre guerre et paix, autant des affrontements internes, des luttes de fidélité, des guerres civiles que des guerres extérieures. Les crises de l’Etat qui en sont le corollaire (sinon la cause) mettent alors à nu les structures de la société civile. D’autant plus quand ces guerres sont aussi des conflits internes où l’enjeu est de re-souder le corps social ou de le recomposer, alors même que sont bousculés les espaces et les critères de définition et de légitimation des élites.

Après bientôt trois mois d’invasion destructrice de l’Ukraine, le temps de la stupéfaction est passé. La violence extrême de cette guerre s’est dorénavant imposée comme bascule historique de fait, donc acceptée : mais la forme de notre présent, dans un monde toujours divers, instable et inquiétant sous plusieurs aspects, est dorénavant assombrie, abîmée par le désastre moral du retour puis l’installation en Europe d’une guerre qui piétine tous les droits, comme par la menace nucléaire que le régime du Kremlin continue de faire planer par intermittence.

La réponse, le 10 octobre 2022, au sabotage du grand pont de Crimée, emblématique de l’emprise de Moscou sur la péninsule, au matin du 8 octobre, est dirigée contre des civils. Les centres-villes sont visés à des heures de grande affluence, à côté des centres névralgiques du pays. Mais la moitié des missiles a été interceptée et leur horrible mortalité, qui ne doit pas être banalisée, semble limitée par un manque de précision et de modernité technologique.

On ne s'aventure pas dans un pays en guerre par voyeurisme, par caprice, mais par nécessité intérieure. Une nécessité impérieuse qui fait fi de toute considération raisonnable et emporte tout. Une nécessité qui peut se concrétiser dans une démarche professionnelle - journalisme, humanitaire, diplomatie... Dès lors, n'importe plus qu'une chose : se rendre sur place et faire ce qui doit être fait. En décembre 2021, j'ai annoncé à mon employeur que j'aurais besoin d'ici peu d'un congé sabbatique pour rejoindre les troupes ukrainiennes. J'étais intimement convaincu que la guerre était imminente.

Jusqu'où peut aller la riposte d'Israël, qui bombarde Gaza depuis la terrible attaque menée par le Hamas? Alors que les morts se comptent par milliers dans les deux camps, et que l'Occident, de nouveau confronté à la menace terroriste, redoute une « importation du conflit », les plus hauts responsables internationaux se mobilisent pour éviter un embrasement régional. Sommaire. Israël-Gaza. Un enjeu géopolitique majeur. Palestine. Gaza sous les bombes. Gaza. Une tragique histoire. Israël. « Ramenez nos enfants ». Israël. Le procès de Netanyahou.

Reportage à Manbij, en Syrie, dans le bâtiment qui abrite aujourd'hui les autorités kurdes locales, mais où flottent encore les fantômes de l'Etat islamique, qui y avait établi l'un de ses plus grands centres de torture.

Depuis février 2022, les affrontements de haute intensité en Ukraine se déroulent avant tout sur le champ de bataille. Mais, la guerre se mène et se gagne aussi sur le terrain numérique. Les nouvelles technologies contribuent à renforcer les marges d'action des belligérants mais encouragent également l'implication croissante de civils, potentiellement problématique au regard du droit international humanitaire. Les succès ukrainiens dans les champs cyber comme informationnel ont pu contribuer à réduire l'asymétrie avec l'adversaire russe.

Fragilisé par un revers spectaculaire dans la région de Kharkiv, M. Vladimir Poutine a ordonné, le 21 septembre, la mobilisation des réservistes. La décision a provoqué des manifestations dans plusieurs villes du pays. Le Kremlin, qui comptait sur l’endurance des Russes face aux difficultés économiques, a pris le risque de les mécontenter en exigeant un prix du sang encore plus lourd.

L’usage intensif des bombardements aériens dans les multiples conflits en Syrie et en Irak a provoqué la mort de milliers de civils en moins de dix ans. Dans tous les cas, les acteurs impliqués tendent à minimiser le bilan qui leur est imputable, à l’image de l’alliance internationale menée par les Etats-Unis. Ou à le nier, comme le fait la Russie, alliée du régime syrien.

Alors que l'État hébreu intensifie ses frappes sur Gaza, près de 2 millions de personnes sont désormais déplacées, soit 85 % de la population de l'enclave. Où vont-elles aller ? Le gouvernement israélien ne cache plus sa volonté de les expulser, faisant craindre une nouvelle "Nakba". La presse étrangère raconte le calvaire de ces civils qui ne savent plus où fuir ni s'ils pourront rentrer chez eux, vu l'ampleur des destructions. C'est une culture qu'on efface, dénonce une chroniqueuse du "Guardian".