Réformer le pays, restructurer la dette, quitter l'euro.

Pour résorber sa dette et son déficit, le gouvernement grec s'engage à réduire les dépenses publiques et à lutter contre la corruption.

Au nom des dispositions du traité communautaire, la Grèce doit se débrouiller seule estime un quotidien conservateur allemand. Sinon, l'union monétaire s'effritera et les Allemands ressortiront leurs marks.

Continuer à financer Athènes, quitte à perdre toute crédibilité, ou risquer d'aggraver la crise de la zone euro : tel est le casse-tête de la Banque centrale européenne.

La politique de rigueur décidée lors des sommets européens risque de déstabiliser durablement le contrat social dans le pays, s'alarme le directeur de l'Institut du travail.

Une grande partie de l'argent mis à la disposition d'Athènes par l'Europe et le FMI sert en réalité à payer les intérêts de la dette grecque.

La victoire d'Alexis Tsipras, lors du référendum du 5 juillet 2015, pose un dilemme aux autres Etats membres de la zone euro et complique la reprise de négociations. Ne pas relâcher la discipline budgétaire tout en préservant la monnaie unique : pour Bruxelles, la voie est étroite. Et à Athènes, le temps presse.

Après son triomphe électoral, le 25 janvier 2015, Alexis Tsipras avait multiplié les déclarations belliqueuses concernant l'annulation de la dette de son pays. Il a déjà baissé le ton. Les négociations qui s'engagent à Bruxelles s'annoncent rudes, mais pas sans espoir.

Alexis Tsipras accepte de régler ce qu'il doit. A condition que des réparations lui soient versées pour les exactions nazies. Angela Merkel s'y refuse par crainte d'ouvrir une boîte de Pandore.

Les négociations sur la dette avec les Européens et le FMI piétinent, chacun campant sur ses positions. Un retrait de la zone euro est-il possible ? Ce serait la faillite assurée.

La zone euro peut dire mille fois merci à la Grèce.

Le peuple de Grèce a parlé. Le minimum est que les pouvoirs européens en place écoutent. Mais ils n'écouteront pas.