Dans ce texte issu d'une communication lors d'un séminaire de recherche, l'auteur souligne d'abord la rupture politique que constitue le tournant de mars 1983, du fait d'une "inversion des priorités" en matière de politique économique. Il s'attache à définir des continuités fortes entre la politique menée à la fin des années 1970 et celle des années 1980, et offre de nouveaux découpages chronologiques.

Entre 1981 et 1983, les hauts fonctionnaires français du ministère des Finances rétablissent progressivement leur audience et leur crédit auprès des gouvernants socialistes, qui avaient dans un premier temps donné la priorité à un programme politique social et à une relance économique d’inspiration keynésienne.

Cet article interroge l'idée d'une conversion précoce et résolue des élites socialistes françaises aux charmes du néolibéralisme au début des années 1980. François Mitterrand endosserait-il les habits de Ronald Reagan en mars 1983, tandis que Pierre Mauroy ferait du néolibéralisme sans le savoir ? L'examen des archives de la présidence de la République et de Matignon révèle le caractère néolibéral extrêmement discret, pour ne pas dire introuvable, de la politique économique socialiste.

Cet article revisite le "tournant de la rigueur" de mars 1983 grâce à de nouvelles archives ouest-européennes issues des gouvernements britanniques et allemands, de la Bundesbank, et de la Confédération européenne des syndicats. Il montre qu'un tournant véritable eut lieu en mars 1983 du fait du risque de crise financière, avec une possible intervention du Fonds monétaire international. La résolution de la crise a été essentiellement franco-allemande.

Justice sociale, intervention de l'Etat et intégration des migrants... Selon notre sondage Kantar Sofres-onepoint les sympathisants de la gauche partagent toujours des valeurs communes. Mais se cherchent un avenir politique.

Nos gouvernants l'avaient juré après la crise de 2008 : la finance serait désormais sous surveillance. Dix ans plus tard la menace d'un nouveau krach se profile. Des produits financiers complexes, potentiellement toxiques, prolifèrent. Et les banques sont toujours aussi grosses : en cas de faillite, elles pourraient bien faire sombrer avec elles les pays où elles sont implantées. La France compte quatre de ces mastodontes sur son territoire... Sommaire. Les nouvelles folies de la finance. Olivier Blanchard : "Il y aura une récession, il faut y être prêt". Dix raisons de s'alarmer.

Malgré les violences des deux derniers week-ends, la fronde des "gilets jaunes" reste très populaire. Les Français se révoltent par procuration contre l'érosion de leur pouvoir d'achat et l'inéquité d'une politique fiscale qui a allégé l'ISF et la taxation du capital. Emmanuel Macron ne pourra faire oublier ce péché originel et sortir de cette crise qu'en amorçant un virage social, sans renoncer à ses ambitions écologiques. Mais la tâche est ardue, alors que les relations se tendent avec le Premier ministre, Edouard Philippe. Sommaire. Où est passé l'argent de l'ISF ?

Armés d'un argumentaire contestable, les députés insoumis vantent le "circuit du Trésor", abandonné dans les années 1960.

Dans « Réformer la France » (Odile Jacob), l'ancien conseiller de Pierre Mauroy à Matignon dénonce la folie de la « pensée magique économique», de François Mitterrand à Emmanuel Macron. Percutant.

L'économiste ultralibéral Javier Milei a été élu triomphalement à la tête d'un pays gangrené par une inflation hors de contrôle.

Lors de sa réélection en 2022, Emmanuel Macron a fixé un objectif clair : ramener le taux de chômage sous la barre des 5 %. Un an et demi plus tard, ce but est loin d’être atteint. Et pour y remédier, le gouvernement redouble d’efforts pour accélérer la précarisation des travailleurs. L'article se conclut par l'interview d'Albena Azmanova qui déclare : « La précarité est devenue un état généralisé dans nos sociétés ».

Historienne des sciences à Harvard, Naomi Oreskes analyse, dans son dernier livre, écrit avec Erik M. Conway, comment la croyance dans le pouvoir des marchés économiques s'est imposée aux États-Unis, puis dans le reste du monde.