Impasse du logiciel social-démocrate, atonie face à la montée de l’extrême droite, absence de récit mobilisateur : chercheurs et personnalités politiques tentent d’analyser la faiblesse des forces progressistes et écologistes sur notre continent. Sommaire. En Europe, l’ombre de la disparition des gauches. En Grèce, une dérive vers les marges et le centre. Philippe Lamberts : « La socialdémocratie paye très cher sa trahison ».

Les signes de déclin de l’économie se multiplient. Les raisons ? Une direction du Parti communiste arrogante et repliée sur elle-même, assure cette tribune d’une rare virulence.

L’élection de cet ultralibéral à la tête du pays, le 19 novembre 2023, traduit le discrédit de la classe politique traditionnelle. Mais il ne s’agit pas d’un “chèque en blanc”, prévient ce quotidien conservateur.

"Ne pas profiter de cette situation incroyable pour changer, c'est gâcher la crise", prévenait, peu avant son décès, Bruno Latour. Le philosophe voyait avant tout dans la crise, une opportunité. Rupture, elle porte en elle les ferments d'une résilience à venir. Et parfois ceux de la fin d'un système et l'avènement d'une nouvelle ère. Pour Navi Radjou, une société de la sobriété innovante pourrait bien naitre de la crise économique et écologique actuelle. Sommaire. Vers une république territoriale. Entreprise régénérative, renverser les valeurs.

À quoi ressemblerait un monde sans croissance économique ? Comment consommerait-on, travaillerait-on ? Longtemps décrédibilisé comme un projet écologiste mi-utopiste, mi-déprimant, le concept de décroissance suscite depuis quelques années un intérêt grandissant parmi les universitaires et les chercheurs.

Pour l'ancien ministre socialiste, le discours tenu par le président de la République sur la réindustrialisation et ses annonces d'implantations industrielles ne changent pas le problème du déficit productif français. L'Etat doit bien sûr intervenir, mais Arnaud Montebourg en appelle surtout à la mobilisation des patrons et des épargnants français pour faire sortir de terre entre 500 et 1 000 usines.

Un budget de rigueur annoncé, une politique monétaire répressive, des hausses de salaires au compte-gouttes... Au secours, la pensée unique des années 1990-2000 revient en force sous l'influence de "néo-austéritaires" venus de Bercy, de Bruxelles, de Francfort et de la City.

Le programme du nouveau président argentin est un concentré de néolibéralisme : réarrimer le pays au dollar étasunien ; réduire les impôts de 90 % et s'en remettre à Dieu. Un programme qui a su séduire les très riches et les très pauvres mais qui nous ramène plus de quarante ans en arrière, à l'époque où l'Ecole de Chicago avait inspiré Londres et Washington.

Voilà bientôt vingt-cinq ans que la BCE est la gardienne de la monnaie unique. Réputée pour son rigorisme, c'est pourtant grâce à elle que l’économie européenne ne s'est pas effondrée pendant la pandémie. Sa décision d'injecter massivement de l’argent sur les marchés financiers a sauvé la zone euro. Mais avec les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée des prix, la BCE reprend son costume de banquière inflexible. Pour contenir l’inflation, elle demande aux pays membres qu'ils se serrent la ceinture.

La notion de « polycrise » est devenue, à la faveur de la crise post-Covid, de la guerre en Ukraine et du désastre environnemental, un des thèmes favoris des élites politiques et économiques mondiales. Mais cette grille d'analyse permet-elle de comprendre la crise majeure dans laquelle nous nous enfonçons ou en masque-t-elle les causes profondes afin de promouvoir des solutions superficielles ?

Le nouveau Premier ministre grec, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, a battu le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras dimanche dernier. Entretien exclusif.