Colline Faure-Poirée a débuté aux côté de Robert Delpire et dirige le catalogue Giboulées chez Gallimard depuis plus de 20 ans. Julien Magnani a fondé la maison qui porte son nom en 2012. La première et le second portent le présent de l'édition jeunesse, son futur mais aussi son histoire. A deux, ils nous racontent ce qu'est aujourd'hui le métier d'éditeur jeunesse... jeunesse ? Pas si sûr !

Publier moins pour publier mieux, telle est la politique des Editions Héloïse d'Ormesson en 2005 par cette éditrice formée au métier aux Etats-Unis. De son expérience anglo-saxonne, Héloïse d'Ormesson a gardé le goût de la fiction romanesque et la conviction qu'écrire pour divertir ne s'improvise pas.

Il nous a paru essentiel pour ce dossier de faire entendre le point de vue des éditeurs jeunesse dits« traditionnels», d'autant que plusieurs d'entre eux ont engagé leur maison dans des projets de développement numérique. Véronique Soulé a ainsi rencontré Marion Jablonski chez Albin Michel, Térence Mosca chez Gallimard jeunesse, Aurélya Guerrero chez Milan, Mathilde de Bonte-Joseph chez Nathan et Antoine Ullmann pour la revue « Dada ». Elle les a interrogés sur leurs premières expérimentations et sur leur politique éditoriale dans ce domaine.

Finalisation à l'été 2015 de la cession par le groupe d'édition français La Martinière de sa filiale Volumen en charge de la diffusion-distribution. Cette vente a été motivée par la difficulté de La Martinière à rendre Volumen rentable. En cause : redondance de Volumen suite à l'acquisition du Seuil, également doté d'un outil de diffusion-distribution ; une conjoncture éditoriale morose (baisse des volumes de production) qui plombe l'activité.

Focus, en novembre 2015, sur les prix littéraires français traditionnellement décernés à l'automne. La tonalité 2015 est composée par une relative diversité des éditeurs récompensés et la prégnance du contexte politique sur la littérature, à l'instar du prix Goncourt décerné à Mathias Enard pour "Boussole" (Actes Sud) ou le Prix du Roman de l'Académie française pour "2084, la fin du monde" de Boualem Sansal (Gallimard). La littérature française à tonalité autobiographique a été également couronnée.

Décryptage, en novembre 2015, du marché du livre libanais qui pèse 9,1 millions d'euros en 2014 (+0,8%). Malgré un contexte politique et social qui reste toujours compliqué, les éditeurs, distributeurs et libraires locaux parviennent à maintenir leur activité, hormis pour le livre francophone frappé d'une taxe de 10%, plus en difficulté. Pourtant, le Liban reste une place d'exportation de choix pour l'édition française.

Retour, en novembre 2015, sur la réussite du groupe d'édition français Artège (CA consolidé 2014 de 7,9 millions d'euros en progression de +195% ; 37 salariés ; parution de 110 titres par an). Constitué par l'acquisition des Editions du Rocher et de Desclée de Brouwer, deux maisons placées en redressement judiciaire en octobre 2012, Artège, initialement petite maison indépendante d'édition religieuse, a su se muer en groupe d'édition généraliste très rentable sous la houlette de Bruno Nougayrède.

Présence de plus en plus renforcée des éditeurs français sur les réseaux sociaux en 2016. Une stratégie passée de l'artisanat et de l'effet de mode à une politique assumée, concertée comme chez Editis. Les objectifs : renforcer l'esprit communautaire autour des marques des éditeurs, faciliter les relations publiques. Le bémol : les retombées des réseaux sociaux sur les ventes de livres. Un encadré sur la stratégie mise au point chez Editis et baptisée Place des éditeurs, qui fédère des ambassadeurs réseaux sociaux du groupe.

Dernier monstre sacré de l'édition, l'homme qui révéla Beckett se raconte. Enfin, presque...

Eric Holder, Vincent Ravalec, Serge Joncour, Bruno Tessarech, Anna Gavalda : tous ont commencé au Dilettante, une petite librairie-maison d'édition du 13e arrondissement de Paris où naissent de vrais talents.

Il y a dix ans, Jacques Neyme fondait les éditions Encre marine pour créer des livres où fond et forme se rejoignent en un raffinement exigeant.

Désormais dans le giron d'Actes Sud, l'éditrice défend depuis vingt ans une littérature et une pensée intempestives