Cahiers, cartables, crayons... Et ordis. La rentrée 2013 est celle du numérique : c'est la grande ambition du ministère de l'éducation nationale, pour le primaire comme pour le secondaire.

Lutte contre l'échec scolaire, égalité filles-garçons, accès à la culture... Les ministères de la ville et de la réussite éducative organisaient le 15 mai 2013 une journée nationale dédiée à la réussite de tous les jeunes. Programme ambitieux !

A Nice, le 23e congrès des psychologues de l'éducation nationale, ″Enfant... point(s) de repères(s)″, a permis de faire entendre des approches riches et variées issues de la psychologie, bien sûr, mais aussi de la sociologie, la neurobiologie, ou de l'histoire de arts.

Vincent Peillon, Ministre de l'éducation nationale, s'attaque à la réforme de l'éducation prioritaire. Enième plan de relance ou rupture ambitieuse pour l'avenir ?

A l'école, les enfants apprennent des règles et des pratiques constitutives de la forme scolaire. Etonnamment, celle-ci se retrouve dans les loisirs et le vocabulaire courant, quitte à faire passer la contrainte avant le plaisir et à fragiliser le métier d'enseignant.

En juin 2014, la presse s'est fait l'écho de la publication d'un projet de nouveau socle commun de connaissances et de compétences, sous forme d'entrefilets très discrets. C'est regrettable, mais peu surprenant, dans la mesure où ce texte n'avait rien de spectaculaire. Et pourtant...

Se former à l'école sur le terrain, obtenir un CAP ou un Bac pro en étant salarié, puis trouver un emploi rapidement, la formule un temps magique s'essouffle. Un plan gouvernemental entend lever les freins et la remettre à l'honneur.

Pour le philosophe, toute société transmet son propre système d'éducation. En France, l'école au XIXe siècle a été l'un des outils de la construction d'un idéal commun. Aujourd'hui, le numérique, aux mains de géants américains, bouleverse tout le système.

150 000 jeunes quittent le système scolaire chaque année sans diplôme. Pour les sociologues Marie Duru-Bellat et François Dubet, il est temps de changer cette école française de plus en plus inégalitaire. Adapter les programmes, proposer une véritable mixité sociale pour élever le niveau et donner de l'autonomie aux établissements... De nombreuses pistes sont possibles.

Le 15 décembre 2015, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale, a annoncé la publication d'un décret permettant d'indemniser d'un peu plus de 7 euros par heure les 907 délégués de parents siégeant dans les instances départementales, académiques, et nationales.

Les ressorts se sont-ils détendus de la solidarité entre générations ? Doit-on diagnostiquer une panne dans la transmission intergénérationnelle ? L'hypothèse de travail de ce dossier est la suivante : au-delà de leur diversité, nombre de jeunes, appréhendent aujourd'hui que le monde qui leur est légué par les aînés est sans avenir pour eux, inhabitable d'un point de vue climatique, financièrement proche de la faillite, politiquement illisible.