Des régionales catastrophiques qui libèrent la colère des parlementaires, un petit remaniement politique sous des airs techniques : Nicolas Sarkozy est secoué par sa majorité. Son autorité est en jeu.

Lors des dernières élections régionales, une enquête menée en Ile-de-France sur les formes de mobilisation politique a montré le potentiel inexploité de mobilisation d'une part significative de l'électorat. Un changement du mode de campagne, privilégiant le porte-à-porte, donne un résultat significatif sur la participation, en particulier pour les minorités les plus éloignées du vote. Une nouvelle approche des raisons de l'abstention ?

Lentement mais sûrement, le parti de Marine Le Pen a creusé son sillon, analyse "The Guardian". Après le choc du premier tour des régionales, la presse allemande s'inquiète de l'accession probable de sa patronne à la présidence dans deux ans.

Tenir, tenir jusqu'à l'absurde... Et ce malgré la débâcle de la droite, dimanche dernier. Au risque d'une coupure profonde avec le pays. A gauche comme à droite, la décision d'un président désormais solitaire dans son bunker élyséen dépasse les interprétations.

On la disait moribonde, dépassée, ringardisée... La gauche renaît sans esbroufe pour une victoire éclatante. Effet mécanique de l'échec de Raffarin ?

Un Raffarin III hors jeu, une droite déboussolée, un président enfermé... Deux ans après son plébiscite, Jacques Chirac se retrouve seul. Et le bien tardif "je vous ai compris" qu'il lance aux Français n'a plus qu'un objectif : éviter la colère de la rue. Retour sur une semaine folle.

Pour gagner en Poitou-Charentes, l'ex-ministre socialiste retrouve les accents du Mitterrand de 1981. Son objectif : briser le consensus imposé ici par celui qui allait devenir Premier ministre.

Chômage et insécurité ont radicalisé les militants ouvriers, qui se jettent indifféremment dans les bras de l'extrême-gauche comme dans ceux des frontistes. Retour sur un gâchis politique.

Tous les sondages le montrent. Les Français n'attendent qu'une chose des politiques : qu'ils tiennent leurs promesses. Voilà pourquoi, à dix jours d'un scrutin important à l'échelle nationale, mais aussi pour le développement des régions, "Le Nouvel Observateur" a lancé une enquête inédite : une équipe a épluché poste par poste les budgets des exécutifs régionaux.

Rarement le perdant aura mieux été mieux identifié au lendemain d'un scrutin. Les Français - et singulièrement ceux "d'en bas" - ont sanctionné un chef de gouvernement mal assuré dans ses choix et défaillant dans sa pédagogie. Mais surtout la Chiraquie tient son bouc émissaire. La durée de sa survie sera fonction de l'ampleur de la défaite au second tour.

Le résultat des élections cantonales et régionales de mars dernier a bouleversé la donne politique. Cyrille P. Coutansais, membre du Ceras, en donne une analyse.

Si l'on constate un accroissement général des dépenses culturelles des régions, les politiques restent très contrastées. A la veille des élections, analyse des questions en jeu.