Symbole de la démocratisation de l'enseignement, le collège unique est aujourd'hui critiqué. La contradiction entre l'héritage élitiste et la transmission d'un savoir commun à tous n'a jamais été résolue.

L'école est une question politique. En France, suite aux mobilisations enseignantes massives de 2003, le gouvernement a initié un vaste débat : 26 000 réunions à travers toute la France, 400 000 visites et 50 000 messages sur le site Internet... et deux après-midi à l'Assemblée nationale.

A bas l'ennui, la démotivation, le manque de respect... Il est temps de faire bouger l'école.

Faut-il réformer l'enseignement de la philosophie ? D'année en année, la question revient.

Dans un livre-choc, "Réussir l'école" (Seuil), l'historien Philippe Joutard et le polytechnicien Claude Thélot, qui comptent parmi les meilleurs connaisseurs de notre système scolaire, rappellent, chiffres à l'appui, pourquoi l'institution n'a pas démérité.

Après les lycéens et les profs, ce sont des fonctionnaires qui se rebellent contre Allègre. Ils l'accusent d'avoir cassé l'instrument de mesure de l'éducation pour en faire sa chose à lui.

La guerre, ouverte depuis deux ans, ne s'est pas calmée. Loin de là. A une écrasante majorité, le corps enseignant - appelé ce samedi à une manifestation nationale - désapprouve le ministre, sa réforme et surtout son style. Mais Claude Allègre continue, impavide : Jospin le soutient... Jusqu'où ?

Le samedi 3 février 2007, le Crap - "Cahiers pédagogique" a organisé les premières Assises de la pédagogie, à la mairie du 13e à Paris, réunissant pour l'occasion près de 400 personnes du monde éducatif et politique.

En choisissant de faire voter le Sénat à la hussarde, le Premier ministre a foncé droit dans le piège. Récit d'un erreur politique.

Promis, l'école sera plus efficace, plus moderne. Le petit livre blanc de Robien s'y engage. Objectif : un socle de connaissances commun à tous. Mission impossible ?

La réforme du lycée s'applique dès cette rentrée aux classes de seconde et, d'ici à 2002, devrait être complétée de manière à dessiner les traits du "lycée du XXie siècle" tel que Claude Allègre l'a voulu.

En juin 1997, le choix de Claude Allègre à la tête du ministère de l'éducation nationale n'était pas saugrenu. Succédant au très politique François Bayrou qui partait sans laisser le souvenir d'un grand réformateur, le nouveau patron de la Rue de Grenelle affichait, d'emblée, une volonté de changement volcanique...