Des centaines d'heures de rushs, et l'envie d'aller plus loin. De leurs archives, les réalisateurs de l'émission culte "Strip-tease" ont tiré la matière de "Poulet frites". Un polar documentaire belgissime porté parla figure de Jean-Michel Le Moine, commissaire pour de vrai à "la crim" de Bruxelles.

Un documentaire, un podcast, des interventions en prison et des rêves de seul-en-scène pour parler des émotions des hommes, et en particulier, celles des hommes noirs. Le jeune réalisateur Sikou Niakate mène ce travail en se dévoilant jusque dans les détails de son intimité. Une honnêteté totale, dont il se sert pour "réenchanter" les masculinités sensibles.

Dans "Saint Omer", récompensé à la Mostra de Venise, Alice Diop s'inspire d'un fait divers survenu sur une plage du Nord de la France, où une femme avait inexplicablement laissé sa fille se noyer en la déposant sur le sable à la marée montante. Coécrit avec la romancière Marie NDiaye, le film signe l'entrée de la cinéaste dans la fiction et décroche un potentiel ticket pour les Oscars. Rencontre.

Documentaire sublimé par Opio, treize ans et forçat dans les mines d'or du Burkina Faso, "Si tu es un homme" sidère par sa beauté sans effets.

Pendant près de 20 ans, la cinéaste Katia de Vidas, compagne de Peter Doherty, a filmé l'ancien rocker scandaleux désormais repenti. Au total : 200 heures de rushs que nous avons pu voir en avant-première, avant qu'ils soient montés et transformés en documentaire. L'occasion, aussi, d'aller voir le couple en Normandie pour tenter de répondre à cette question : le no future a-t-il encore une chance dans le présent ?

Comment forme-t-on les médecins et infirmiers de demain ? Deux films, signés respectivement Thomas Lilti et Nicolas Philibert, montrent la grandeur mais aussi la violence de cet apprentissage. Entretien croisé.

L'histoire des papes est une histoire mouvementée qui souvent suscite des polémiques. Le documentaire de Wim Wenders sur le pape François, le dernier en date, ne le dément pas.

Dans quelques années, quand le flot constant se sera calmé, il faudra revenir sur cette accélération étonnante du rythme de production de Martin Scorsese dans les années 2010, à un moment où beaucoup de réalisateurs entrent en pré-retraite. Scorsese, au contraire, accélère, toujours au sommet de la pyramide hollywoodienne et de la cinéphilie là où la plupart de ses célèbres collègues (à commencer par de Palma et Coppola, Spielberg étant l'exception) sont quasiment tous sur la touche ou totalement éloignés des plateaux.

Largement promue par la télévision publique, la série de six documentaires historiques "Apocalypse" consacrée à la guerre froide a réussi plusieurs exploits : ignorer totalement l’Afrique ; n’évoquer l’Amérique latine qu’à propos de Cuba ; et surtout, transformer certaines luttes des peuples colonisés en opérations de subversion communistes auxquelles le "monde libre" devait résister.

Comme Obélix, Florence Strauss est tombée enfant dans la marmite. Son grand-père, Robert Hakim a été l'un des grands producteurs d'avant et d'après-guerre, son père Jacques-Eric Strauss, a suivi la même voie... Documentariste passionnée, Florence Strauss a naturellement consacré un film (mieux qu'un film, une série comportant huit épisodes de 52 minutes) à cette planète ignorée du cinéma, les producteurs.

Du 11 septembre au 18 décembre 2020, le cycle proposé par la Cinémathèque du documentaire au Centre Pompidou allie raretés, inédits et rétrospectives consacrées à Ignacio Agüero, Carmen Castillo et Patricio Guzman, invitant à arpenter un riche pan de l'histoire du documentaire chilien de 1958 à nos jours.

Du 4 au 6 décembre 2020, la Cinémathèque du documentaire consacre un focus inédit au cinéaste chilien Ignacio Agüero, diffusé en ligne sur La Vingt-Cinquième Heure.